Déjà assez ennuyée avec ce bras de fer engagé avec les joueurs cadres qui refusent de faire cadeau de la moitié de leurs salaires mensuels, la direction du Mouloudia d'Oran a été interpellée en fin de semaine dernière par "une agence de voyages établie à Alger", la sommant de régler une facture impayée. Encore une. C'est d'ailleurs avec stupéfaction que les actuels responsables du MCO ont ainsi appris que "les frais du stage que l'équipe avait effectué en Turquie à l'été 2018 n'ont pas été honorés". "On n'en revient toujours pas. On vient d'apprendre que ce stage n'a pas été payé. Une autre créance en somme que nous devons prendre à notre charge. C'est une agence de voyages établie à Alger, avec laquelle l'ancienne direction a traité, qui a pris attache avec nous pour nous réclamer le payement de ce stage. On attend les factures détaillées pour y voir plus clair", regrettera ce dirigeant à propos de ce nouveau dossier. Présidé par Ahmed Belhadj, dit Baba, et entraîné par le Marocain Badou Zaki, le Mouloudia d'Oran s'était, pour rappel, préparé durant cet été 2018 en Turquie, plus précisément à Afyonkarahisar. Les Oranais avaient établi leur QG à l'hôtel NG Afyon Wellness entre le 7 et le 27 juillet 2018. C'était le choix, pleinement assumé, de leur entraîneur de l'époque, l'ancienne icône marocaine de Majorque, Badou Zaki qui avait décidé de programmer le second cycle de préparation dans cette petite ville située presque à mi-chemin entre Istanbul et Antalya. Habitué, du temps de Belhadj, de voir les stages d'intersaison être pris en charge par les autorités locales, le Mouloudia d'Oran se trouverait, donc, désormais en (très) mauvaise posture avec ce rôle retrouvé de "mauvais payeur". La "faute" à cet "ami algérois du président Baba qui s'en était chargé", précisera un proche de l'ancienne direction. Une "vérité" avec laquelle l'actuelle direction devra, cependant, cohabiter, tout autant qu'elle devra trouver un terrain d'entente avec les cadres de son vestiaire (Sebbah, Heriet, Mekkaoui, Nadji, Mesmoudi) qui refusent de renoncer à une partie de leurs arriérés de salaire et qui se dirigent, doucement mais sûrement, vers des plaintes à la CRL. L'un de ceux-là, le défenseur axial Masmoudi Boualem, a même indiqué à ses dirigeants qu'il ne "voulait pas rester au MCO", affirmant "être en contact avec un club saoudien".L'arrière central a même proposé à sa direction de renoncer à quelques salaires en contrepartie d'un bon de départ. "Des salaires et une indemnité que le club saoudien devra verser", a répliqué le MCO via un de ses responsables. Rachid Belarbi