Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du rassemblement national démocratique (RND), a déclaré, jeudi dernier à Médéa, que la paix et la réconciliation “sont entre les mains des Algériens, car conscients et convaincus que c'est la seule et unique issue pour aborder l'avenir”. Le SG du RND, qui a animé un meeting dans le cadre de la campagne pour le référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation, a assuré que l'objectif de la réconciliation “n'est pas de retourner les tombes ou de remuer le couteau dans la plaie, mais plutôt de porter un regard de recueillement, de reconnaissance et de mémoire pour ceux qui ont permis à l'Algérie de rester debout”. Le premier responsable du RND et néanmoins chef du gouvernement, qui a salué les “efforts et les sacrifices de l'ANP, des forces de sécurité, des Patriotes, des gardes communaux et volontaires pour sauver le pays du chaos, a indiqué que la main tendue par le président vise à réconcilier l'Algérien avec lui-même”. Evoquant la décennie noire, le SG du RND a indiqué que les initiatives prises par l'Etat, en parallèle au combat sans merci contre le terrorisme, ont débouché, à l'occasion de la promulgation de la loi sur la “rahma” et le référendum sur la concorde civile, sur la reddition de plusieurs milliers d'éléments armés. Il précisera à cet égard que “la loi sur la "rahma" a permis la reddition de 4 000 éléments armés, alors que le référendum sur la concorde civile a permis la reddition de 6 000 autres éléments armés” tout en indiquant qu'“en 1994, l'Etat luttait contre quelque 20 000 terroristes”. Dans la foulée, l'intervenant a appelé “les groupes armés, toujours en activité, à déposer les armes et à saisir cette opportunité pour revenir sur le droit chemin”. Il invitera dans le même temps “ceux qui se trouvent à l'étranger de rentrer au pays et de ne plus accepter de servir de cartes de pression contre leur propre peuple”. Au chapitre du dossier des victimes du terrorisme et des disparus, l'orateur soulignera que “l'Etat ne ménagera aucun effort pour prendre en charge cette catégorie de personnes, assurant que les dispositions contenues dans le projet de charte sont une preuve de l'intérêt accordé aux victimes car l'Etat n'a pas l'intention de tourner le dos à ses propres enfants”. Au sujet des repentis, des familles de terroristes et les disparus, le SG du RND a révélé que “des dispositions sont également prévues dans le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale” soulignant qu'“il est temps d'aborder avec courage toutes ces questions en toute fraternité et solidarité”. Il précisera néanmoins que “l'Algérie ne pardonnera pas à ceux qui ont commis les massacres de Raïs, Bentalha, Relizane, encore moins à ceux qui ont attenté à l'honneur de nos filles”. N. M.