Pour le patron du RND, témoigner devant la justice n'est pas une source d'inquiétude. Le Rassemblement national démocratique (RND) considère que le remaniement ministériel demandé par son partenaire dans l'Alliance présidentielle, le FLN, n'est pas à l'ordre du jour et est loin d'être une urgence. Dans une déclaration, en marge d'un meeting animé à Médéa, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, a accusé, en termes à peines voilés, le FLN, son partenaire de l'Alliance présidentielle, de vouloir placer les intérêts partisans aux dépens des intérêts de la nation. Apostrophé sur un éventuel remaniement ministériel, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, a, dans une déclaration en marge d'un meeting animé à Médéa, jugé que «la question doit être abordée en termes d'intérêt de la nation et non pas sous l'angle étroit de nouvelles conquêtes politiques à réaliser ou des intérêts partisans à consolider». Pour rappel,le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, et néanmoins secrétaire général du FL N, a déclaré sur les ondes de la Radio nationale, souhaiter un remaniement au sein du gouvernement, affirmant en avoir fait part au président de la République et l'en avoir saisi par écrit. Sur sa lancée, Ahmed Ouyahia a tenu à rappeler que le projet de révision de la Constitution «est une prérogative du premier magistrat du pays et qu'à ce titre, il est le seul à décider d'une telle révision», balayant du revers de la main l'idée qu'une telle initiative vienne du FLN. Ahmed Ouyahia qui se dit «très respectueux du choix du président» souligne qu'une telle question «ne mérite pas tant de supputations». Commentant l'actualité, notamment le procès Khalifa qui se déroule au tribunal de Blida où certains avocats de la défense ont exigé sa présence, Ahmed Ouyahia a affirmé que «témoigner devant la justice n'est pas une source d'inquiétude», précisant qu'il est «très à l'aise» à ce propos. «Maintenant que la justice s'est saisie du dossier et qu'un procès est en cours, il faut laisser cette dernière faire son travail», a-t-il dit, affirmant qu'il reste un homme «républicain et légaliste». Abordant la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le patron du RND dont le parti conserve la présidence de la chambre haute du Parlement, tout en se félicitant des résultats obtenus, souligne que «le RND continuera de s'inscrire dans cette optique de paix et d'oeuvrer pour le bien-être du pays et de la société»