Après le verdict prononcé par le tribunal de Guelma le 23 juillet dernier, relaxe pour trois des sept prévenus, condamnation à la prison des quatre autres (un an de prison dont 6 mois avec sursis pour deux employés de Sonelgaz, cinq mois de prison ferme pour un autre employé de la même société et un chef de service de l'Opgi), et un montant global d'indemnisation des victimes de l'ordre de deux milliards deux cent quarante millions de centimes, 25% de l'Opgi et 75% de la Sonelgaz par le biais de leurs compagnies d'assurance la SAA et la Caat, le parquet et toutes les parties ont fait appel. Reporté le 24 août passé, le procès a finalement eu lieu mercredi dernier à la cour de Guelma. Les sept personnes impliquées seront tour à tour appelées à la barre. Le juge tentera à travers ses questions de situer la responsabilité de chacun dans se qui s'est passé ce 26 décembre 2004. L'électricien de l'équipe d'astreinte essayera de justifier sa bonne foi lors de son intervention en coupant l'électricité et le gaz. Le chef de service de l'Opgi expliquera le rôle du vide sanitaire et des bouches d'aération qui, a-t-il dit, ne sont pas conçus pour l'évacuation de gaz. On a soulevé également durant le procès les problèmes techniques : normes de distance à respecter entre la conduite de gaz et les câbles d'électricité lors de l'exécution des travaux, l'absence d'isolants, l'accumulation de gaz dans le vide sanitaire. Pour le représentant du ministère public, c'est la responsabilité de la Sonelgaz et celle de l'Opgi. Il requiert deux ans de prison ferme à l'encontre de chacun des sept prévenus. Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense tenteront de disculper leurs mandants. Pour l'un d'entre eux, il faut délimiter la responsabilité exacte de chaque personne, loin de la sanction collective. Quelle faute ont commise ceux qui n'étaient pas informés ? Pour l'avocat de Sonelgaz, la cause demeure au stade des suppositions et l'article 288 (“homicide involontaire”), ce n'est applicable que pour le code de la route. Quant à la partie civile, elle a demandé un pré-dédommagement pour les victimes surtout pour les quatre familles du 1er étage de l'immeuble endommagé. Le verdict sera prononcé le 14 septembre. N. BENESSAM