Le procès du patron de l'ETRHB, Ali Haddad, se tiendra le 21 du mois en cours, celui de Tahkout, patron de TMC, le 22 juin et celui de Mourad Oulmi, patron de Sovac, est prévu pour demain mercredi. Les procès de trois hommes d'affaires, Ali Haddad, Mahieddine Tahkout et Mourad Oulmi en l'occurrence, n'ont pas eu lieu, hier, au tribunal de Sidi M'hamed. Les juges qui devaient traiter ces dossiers ont décidé d'ajourner de quelques jours les procès en question. Ainsi, le procès du patron de l'ETRHB, Ali Haddad, se tiendra finalement le 21 du mois en cours. Celui de Tahkout, patron de TMC, est reporté au 22 juin et celui de Mourad Oulmi, patron de Sovac, est prévu pour demain mercredi 17 juin. À souligner que les trois hommes d'affaires sont poursuivis dans des affaires de corruption. Ali Haddad, patron du groupe ETRHB, est poursuivi pour plusieurs chefs d'accusation dont obtention de privilèges, d'avantages et de marchés publics en violation de la législation, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conflit d'intérêts et corruption dans la conclusion de marchés publics. Plusieurs anciens responsables sont également poursuivis dans cette affaire, dont les deux anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que d'anciens ministres et walis. À rappeler que concernant le procès de l'ex-président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), il a été programmé, une première fois, le 11 mai dernier, avant que le tribunal ne décide de l'ajourner au 15 juin. La raison évoquée était la poursuite des "préparatifs techniques nécessaires à la tenue d'un procès à distance". Concernant l'affaire Tahkout, le patron de Tahkout Manufacturing Compagny (TMC), spécialisée dans le montage automobile, est poursuivi pour plusieurs chefs d'accusation dont obtention de privilèges, d'avantages et de marchés publics en violation de la législation. Plusieurs responsables et anciens ministres sont également poursuivis dans ces affaires. Ce même procès a été programmé le mois dernier avant de le reporter pour hier, ensuite pour le 22 juin prochain. Concernant Mourad Oulmi, patron du groupe Sovac de montage d'automobiles, il est poursuivi notamment pour les chefs d'accusations de "blanchiment d'argent, transfert de biens issus de revenus criminels et usage de crédits financiers bancaires de façon contraire aux intérêts de la banque". À noter que Khider Oulmi, frère de Mourad, a été mis sous mandat de dépôt, avant-hier, par le juge instructeur du pôle pénal du tribunal d'Alger. Selon les avocats des principaux accusés dans ces affaires, 4 dossiers en tout, c'est le juge qui a décidé de ce report. "Il veut probablement jumeler les dossiers dans lesquels Ali Haddad est poursuivi", estime un avocat, précisant que le traitement des dossiers "nécessite une préparation", mais surtout "de la vigilance" tant, considère-t-il, "les dossiers sont truffés de vices de forme" dus "principalement à la célérité dans la confection des dossiers". Notre source a souligné que plusieurs dizaines d'anciens hauts cadres de l'Etat sont poursuivis dans le cadre de la même affaire et autant de témoins. Plusieurs hauts responsables seront donc poursuivis dans ces affaires, dont les deux anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, les anciens ministres de l'Industrie et des Mines Abdesslam Bouchouareb, Youcef Yousfi et Bedda Mahdjoub, l'ex-ministre des Transports Abdelghani Zaalane, ainsi que d'anciens walis, dont Abdelkader Zoukh, l'ex-wali d'Alger. Abdesselam Bouchouareb, ancien ministre de l'Industrie, condamné dans l'affaire du montage de voitures à 20 ans de réclusion criminelle, est actuellement en fuite. Un mandat d'arrêt international a été lancé contre lui. Tous les autres accusés dans ces affaires de corruption ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt depuis la chute de Bouteflika.