Le président américain Donald Trump a signé mardi un décret interdisant les prises d'étranglement, sauf en cas de danger pour la vie du policier, et ordonnant une réforme limitée des forces de l'ordre pour tenter de répondre au mouvement historique de colère contre le racisme aux Etats-Unis. Martelant sa volonté de restaurer la "loi et l'ordre", le président américain a affirmé qu'il fallait "rapprocher la police et les communautés, pas les éloigner". Avec ce décret, Donald Trump a déclaré vouloir offrir un "avenir sûr aux Américains de toutes les races, religions, couleurs ou croyances". Mais ces mesures limitées ne devraient pas satisfaire les manifestants qui se mobilisent depuis la mort de George Floyd. Pour les démocrates, ce décret reste, néanmoins, en deçà des aspirations des milliers de manifestants qui demandent une profonde réforme de la police. Un "décret insuffisant", a jugé Kate Bedingfield, porte-parole de Joe Biden, en accusant Donald Trump d'avoir passé son mandat à "détruire" les réformes adoptées sous Barack Obama. La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a également estimé que ces mesures n'étaient "tristement" (...) pas à la hauteur des actions nécessaires pour combattre "le racisme et les violences policières" qui "tuent des centaines de Noirs américains". Les démocrates ont inclus l'interdiction pure et simple des prises d'étranglement dans un projet de loi qu'ils pourraient faire adopter dès la semaine prochaine à la Chambre. R. I./Agences