Les transporteurs privés de voyageurs de la wilaya de Béjaïa ont refusé de reprendre leur activité, hier, rejetant ainsi les conditions imposées par les autorités concernées, notamment celle relative à la "limitation du nombre de passagers à 50% de la capacité globale du véhicule". Le communiqué de la Direction des transports de la wilaya informant l'ensemble des opérateurs de transport urbain et inter-urbain que leurs activités sont autorisées à reprendre dès ce dimanche 21 juin, conformément à l'arrêté du wali de Béjaïa, n'a finalement pas eu l'écho escompté. En effet, hormis les bus de l'Etablissement public de transport urbain de Béjaïa (Etub) qui ont repris, hier, en desservant cinq lignes urbaines, à travers les quartiers de la ville des Hammadites, aucun transporteur relevant du secteur privé n'a daigné accepter les conditions de travail fixées par les pouvoirs publics. Les transporteurs privés qui se disent prêts à respecter toutes les mesures de prévention sanitaire entrant dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, refusent, toutefois, de se soumettre à cette condition "contraignante" qui les oblige à réduire de 50% le nombre de passagers à transporter à bord de leurs véhicules. Selon les représentants de ces transporteurs, cette mesure restrictive impactera négativement la rentabilité liée à leur activité. "C'est un autre tour de vis pour notre corporation qui est déjà pénalisée par la dernière hausse des prix des carburants, après avoir été affectée par la période de confinement sanitaire", regrette un jeune transporteur de la vallée de la Soummam.