Les appels lancés par le corps médical et l'administration ont eu un écho favorable. Le manque de moyens et d'équipements dans différentes structures sanitaires de la wilaya de Sétif n'a pas laissé le mouvement associatif de marbre. En effet, dès le début de la pandémie en mars dernier, les efforts des associations à caractère social et caritatif ne cessent de prendre de l'ampleur. Au début de la semaine, plusieurs associations, dont l'Union des commerçants de la ville d'El-Eulma, ont pris l'initiative d'organiser une collecte de dons en nature au profit de l'hôpital Sarroub-Khathir d'El-Eulma qui, depuis plusieurs semaines, enregistre une saturation inédite de ses structures. Le nombre de malades qui ne cesse d'augmenter a nécessité l'ouverture d'autres structures où les moyens font défaut. Les appels lancés par le corps médical et l'administration ont fait réagir les bienfaiteurs qui se sont organisés. Ainsi, pour répondre à cet appel et satisfaire la demande de l'hôpital datant de l'ère coloniale, un chapiteau a été installé dimanche en plein centre-ville. La mission des autorités locales et des associations est de sensibiliser la population et de recevoir les dons. Selon le directeur de l'EPH Sarroub-Khathir d'El-Eulma, Rezki Laïb, l'ouverture de deux centres relevant du secteur de l'action sociale pour assurer l'hospitalisation des patients atteints de coronavirus nécessite davantage de moyens. "Pour assurer l'hospitalisation des patients atteints de coronavirus dans les structures ouvertes pour désengorger l'hôpital, nous avons besoin d'équipements et de consommables. À cet effet, nous avons lancé plusieurs appels qui ont eu un écho favorable. Des soignants et aides-soignants qui sont au fait de ce qui se passe dans cet hôpital qui date de 1958 ont pris l'initiative d'encadrer cette opération de collecte de dons", dira M. Laïb à Liberté. Et de préciser : "Les structures que nous avons ouvertes dès le début de la pandémie afin d'assurer l'hospitalisation de nos patients manquent de tout, notamment de consommables dont les gants, les masques, les surblouses, les draps et les matelas et même de concentrateurs d'oxygène, de saturomètres et de potences." Notre interlocuteur a indiqué qu'en dépit des difficultés rencontrées dans la gestion de cette crise, l'implication du P/APC et des bienfaiteurs est à saluer. Il a tout de même tenu à rendre hommage aux spécialistes de la structure qui travaillent jusqu'à quatorze heures par jour pendant sept jours.