A priori, la riposte des femmes face à l'avancée du béton qui menaçait d'envahir même le terrain où elles avaient l'habitude de prendre de l'air, non loin de leurs foyers, n'a pas laissé de marbre les hommes. En effet, voici que piqués au vif, ils ont procédé au reboisement des terrains vagues transformés, en partie, en dépotoirs hideux. De nombreux citoyens avouent être surpris, de temps à autre, par l'intrusion d'une entreprise qui se lance dans des travaux de terrassement sous leur nez. Ils s'interrogent pourquoi on ne les a jamais informés de la cession des “poches vides'' à l'intérieur des cités, ni même consultés. “Les responsables concernés auraient certainement fait l'économie de nombreux problèmes'', soutiennent-ils. À ce sujet, ils citent l'exemple du bénéficiaire d'un terrain qui a commencé à creuser, ne s'apercevant qu'en retard que son terrain était situé sur un réseau d'assainissement. Qu'importe, il ira creuser ailleurs. Le ridicule ne tuant point, on nous racontera la mésaventure d'un acquéreur d'un lot de terrain dans ces “poches vides”. L'infortuné, préoccupé par l'établissement des plans de construction, n'a pas réalisé que son terrain était traversé par une conduite d'AEP. Résultat, on lui refuse tout bonnement le permis de construire. Z. Réda