L'accord de résiliation de contrat daté du 21 janvier 2020 à l'amiable entre la direction du CS Constantine et l'ex-gardien Lyès Meziane n'a pas été exécuté. Plus de cinq mois après, Meziane, qui a dû céder sa place dans les derniers jours du mercato hivernal à l'autre gardien Rahmani dans l'effectif du club constantinois, n'a toujours pas été indemnisé en dépit d'une attestation de consentement mutuel signée entre l'intéressé et le directeur général du CSC, Rachid Redjradj. Que dit exactement cet accord (dont Liberté détient une copie), acté et envoyé à la FAF et la LFP afin d'annuler justement la licence de Meziane et obtenir celle de Rahmani ? Il est stipulé en effet, qu'"en contrepartie de la résiliation de son contrat de travail au CSC, Meziane doit percevoir, au plus tard le 28 février 2020, la somme globale de 22 850 000 (vingt-deux millions huit cent cinquante mille dinars). 350 000 (trois cent cinquante mille dinars) correspondant à trois mois de salaires (octobre, novembre, décembre). 18 900 000 (dix-huit millions neuf cent mille dinars) représentant l'indemnité de résiliation de contrat (18 mois de salaires). Et 800 000 (huit cent mille dinars) représentant le bail de location et trois primes de matches non perçues". Et de préciser qu'"au cas où cette somme de 22 850 000 (vingt-deux millions huit cent cinquante mille dinars) n'est pas reçue dans le compte de Meziane dans les délais (28 février), elle sera doublée". Du coup, conformément à cet accord, le CSC doit désormais payer la somme globale de 45 700 000 DA à Meziane, soit près de cinq milliards de centimes. Cependant, aux mois de janvier et février 2020, la direction du CSC, contrairement à l'accord signé, a versé deux salaires (210 millions de centimes) à Meziane. "Nous avons effectivement encaissé les deux salaires mais nous avons considéré que c'est là un acompte sur la somme globale. Nous avons du reste saisi la direction du CSC à ce propos par huissier de justice pour expliquer que ce versement est contraire à l'accord signé. Cette somme sera donc défalquée de la somme globale de 22 850 000 DA", confie à Liberté l'avocat et manager du joueur Meziane, Bourahli Mohamed Cherif. Et d'ajouter : "Je vous informe aussi que nous réclamons des dommages et intérêts suite à la non-exécution de l'accord de séparation à l'amiable dans les délais, évalués à 100 millions de centimes". Bourahli Mohamed Cherif révèle à ce titre que "lors de l'audition réservée à cette affaire dimanche par la CNRL, le directeur général du CSC, Rachid Redjradj, a déclaré qu'il n'avait pas le droit de signer le document portant résiliation de contrat et qu'il l'avait fait juste pour régler un cas urgent, à savoir celui de Rahmani. Redjradj a indiqué aussi que la société qui détient la majorité de la SSPA-CSC, l'ENTP, refuse de payer une telle somme pour la simple raison que le document ne porte pas la signature de M. Nouari, président du conseil d'administration du CSC. Or, ce document officiel a été remis par Redjradj à la LFP pour annuler la licence de Meziane et surtout retirer celle de Rahmani. Redjradj a même assuré que si le CSC perdait ce litige, il payerait de sa poche la somme due. Du coup, la CNRL a décidé de convoquer pour la semaine prochaine le président du conseil d'administration du CSC, M. Nouari, pour s'expliquer sur cette affaire. Pour notre part, nous sommes sereins, nous demandons à ce que la CNRL tranche ce dossier afin que le joueur soit rétabli dans ses droits."