Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), a souligné hier lundi à Tébessa que “la charte pour la paix et la réconciliation nationale” concrétise la détermination du président de la République de revenir constamment à la volonté populaire. Lors d'un meeting animé à la salle omnisports, M. Ouyahia a tenu à saluer d'abord les moudjahidine de la wilaya de Tébessa, qui compte un grand nombre de vétérans de l'ALN et de l'ANP, en rappelant en particulier “le rôle primordial joué par l'Armée nationale populaire et les forces de sécurité dans la sauvegarde de la République menacée, pendant plus d'une décennie meurtrière, par le terrorisme criminel”. Ouyahia a noté que, durant cette décennie, peu d'Algériens savaient que la République affrontait plus de 21 000 terroristes armés, mais, a-t-il affirmé, “les Patriotes ont puisé leur courage dans l'Algérie profonde et dans les valeurs de la nation”. Il a appelé chacun à porter “le message de la dernière chance, avant qu'il ne soit trop tard”, indiquant qu'après le 29 septembre, “il n'y aura plus qu'une issue pour les égarés qui n'auront pas saisi cette ultime opportunité de revenir à la société, le fer et le feu”. Le leader du RND a également souligné que la charte pour la paix et la réconciliation nationale permettra au président de la République, une fois adoptée par référendum, “de prendre en charge toutes les victimes de la tragédie nationale, notamment les enfants des terroristes, dont l'innocence est un fait”. Le Chef du gouvernement devait, au cours de ce meeting, énumérer les projets retenus pour la wilaya de Tébessa dans le plan quinquennal 2005-2009, soulignant que 46 milliards de dinars lui ont été réservés, destinés notamment à la réalisation de 16 500 logements, 50 établissements scolaires, 40 cantines scolaires, 2 000 places pédagogiques et 2 000 lits pour le centre universitaires, le gaz pour 25 000 foyers, ainsi que de nombreux autres chantiers. Ahmed Ouyahia a mis en évidence, devant la foule de la salle omnisports de Tébessa pleine à craquer, qu'aucun développement “n'est possible” sans le retour de la stabilité et de la paix. “Je suis le militant du plus grand parti de l'Algérie, à savoir la RADP, la République algérienne démocratique et populaire, citée cinq fois par la charte pour la paix et la réconciliation qui commence et se termine par la référence à l'appel du 1er Novembre 1954”, a-t-il martelé. Le leader du RND a indiqué, par ailleurs, que toutes les régions d'Algérie ont été atteintes par le terrorisme criminel et que tous les Algériens en ont souffert. “Si la wilaya de Tébessa porte moins les stigmates de cette terrible épreuve, la population a été atteinte dans sa chair et son sang. Elle peut oublier les cercueils de ses enfants, membres de l'ANP ou des autres corps de sécurité, qui ont tant sacrifié pour que reste debout la République”, a affirmé l'orateur. “Nous n'avons pas besoin de projets de société ; il s'agit de retrouver son identité qui constitue la meilleure défense contre les dérives induites par la décennie 1990, à laquelle il n'est pas question de retourner par une douteuse amnistie générale”, a souligné M. Ouyahia. Le premier responsable du RND a demandé à chacun des citoyens et citoyennes présents dans la salle, de se faire l'apôtre du “oui” pour la paix et la réconciliation nationale. “Il faut que le oui l'emporte davantage que pour la loi sur la rahma et la dernière présidentielle qui a donné 85% à M. Abdelaziz Bouteflika”, a-t-il encore plaidé, car “il s'agit de barrer la route définitivement à toutes les velléités d'avoir raison de l'unité de la nation et de la République”. R. N./N. S.