L'artiste peintre témouchentois Madi Djaâfar vient de réaliser un superbe tableau, dédié au poète populaire hadj Khaled Belbey, symbole de la culture à Aïn Témouchent. Ce travail, qui entre dans le cadre de la célébration du 58e anniversaire de l'indépendance et de la jeunesse, a été effectué dans les ateliers de la maison de la culture Aïssa-Messaoudi et devait être exposé hier au grand public, sur la place qui fait face au siège de la wilaya. Cette toile est accompagnée d'une bibliographie du poète et de quelques-uns de ses poèmes. Pour rappel, l'œuvre de Hadj Khaled Belbey a toujours suscité l'intérêt dans la wilaya. D'ailleurs, lors des dernières Journées nationales de la poésie (mai 2019), les intervenants ont émis le souhait de voir le complexe culturel baptisé au nom de cet illustre poète, pour la promotion de la culture populaire. Né en 1850 dans la daïra de Aïn El-Arba, il s'est distingué par sa poésie, dont les textes appelaient à combattre le colonialisme. Ses vers tranchants ont fini par conquérir tout l'ouest du pays. D'ailleurs, beaucoup de compositeurs ont tenté de reprendre son œuvre, en vain. "Le chanteur et compositeur algérois Sidi Ali Driss est le seul qui est parvenu à composer une musique pour deux poèmes, dont celui ayant pour titre Echemâa", nous a indiqué Abdelkader Bensalah, président de l'association Joudour (Racines). Cette fresque du plasticien Madi Djaâfar permettra néanmoins de ressusciter hadj Khaled Belbey et de le sortir de l'oubli.