span style="font-size: 10pt; font-family: " ar-sa?="" mso-bidi-language:="" fr;="" mso-fareast-language:="" mso-ansi-language:="" roman?;="" new="" ?times="" mso-fareast-font-family:="" times=""Des mesures seront bientôt prises par les autorités pour assainir la situation dans cette résidence d'Etat. Ceux qui ont acquis au dinar symbolique les villas devront payer leur coût réel, ceux qui ont récemment acheté seront expropriés et remboursés avec une majoration de 10%. Les autorités semblent plus que jamais décidées à donner un coup de pied dans la “fourmilière” des spéculateurs de la résidence d'état de Moretti, à l'ouest d'Alger. En effet, à se fier à certaines sources, les pouvoirs publics procéderont dans les prochaines semaines à la récupération de nombreuses villas acquises au “dinar symbolique” par certains agents et cadres supérieurs de l'état. Selon nos sources, les acquéreurs des villas ces derniers mois, au cours de l'année 2004-2005, seront remboursés avec cependant une majoration de 10% sur le prix de la villa. Cette catégorie risque d'avoir des mauvaises surprises sachant que la pratique générale en matière de transactions immobilières est de ne jamais déclarer le montant réel pour échapper aux taxes fiscales. Quant à ceux qui ont acquis leurs résidences avant 2004, ils seront contraints de payer la différence de la réévaluation de la villa, à la lumière du prix pratiqué sur le marché immobilier. Faute de quoi, l'état procédera à leur expropriation, et donc à l'expulsion par la force publique pour les plus récalcitrants, ajoutent nos sources. Acquises en 1997 au “dinar symbolique” par certains cadres supérieurs de l'état dans le cadre de la cession des biens de l'état alors que le prix d'une villa est estimé à 5 milliards de centimes, ces villas dont le nombre avoisine la cinquantaine ont été revendues à des entrepreneurs privés à des prix astronomiques. Un marché qui s'est avéré juteux pour les spéculateurs. C'est pourquoi le gouvernement qui, du reste, dépense beaucoup d'argent pour assurer la sécurité des lieux a décidé de mettre fin à ces pratiques dans un lieu qui symbolise dans l'imaginaire collectif algérien le régime. Récemment, le ministre des finances avait entamé la préparation de nouvelles mesures à l'effet de récupérer ces résidences. Outre la décision engagée déjà au début de l'année d'interdire aux conservations foncières la publication des contrats de vente, une circulaire permettant à beaucoup d'organismes étatiques d'intervenir dans le dossier, à l'image des douanes ou encore le ministère des finances, a été promulguée par le premier responsable de l'exécutif, sous les ordres du président de la république. Toutes ces mesures visent, bien entendu, à réaffecter ces biens, “mal acquis”, aux nombreux cadres supérieurs de l'état. Cependant, l'entreprise risque de faire beaucoup de vagues dans la mesure où l'on sait que beaucoup parmi les bénéficiaires passent pour des “intouchables”. Sur un autre plan, si l'initiative reste louable, rien n'indique au demeurant, connaissant le mode de fonctionnement du sérail, qu'elle prendra les allures d'un règlement de compte. Des opérations similaires avaient été annoncées par le passé, mais n'avaient pas connu de suite. C'est dire donc qu'il faut attendre pour juger “sur pièce”, comme dirait l'autre. KARIM K.