RESUME : Josette lui conseille de mettre au courant sa patronne. Sorreya craint d'être impliquée dans ce vol, d'une manière ou d'une autre. Sorreya n'ose même pas s'approcher de sa patronne. Malgré la nuit blanche que passe Sorreya, au matin elle s'arrange pour paraître aussi fraîche que possible. Elle s'efforce aussi à sourire, pour rassurer Josette. Celle-ci n'avait pas changé de décision. Elle s'était levée assez tôt pour être prête pour l'accompagner. - Tu n'es pas obligée Josette, lui dit Sorreya alors qu'elles s'installaient dans la voiture. Il faut que quelqu'un lui en parle, répond Josette en démarrant. Je préfère que ce soit moi. Je sais qu'il te sera très difficile d'en parler. Il est rare de tomber sur des gens qui comprennent. La plupart jugent et condamnent sans rien savoir. Lorsqu'elles arrivent à destination, elles sont surprises de voir une voiture de police et celle de sa patronne, Madame Djira. Bien avant de descendre, Sorreya et Josette devinent ce qui s'est passé. La boutique a été cambriolée durant la nuit. Une grande partie de la marchandise a disparu. Sorreya n'ose même pas s'approcher de sa patronne. Elle est gênée, comme si elle y était pour quelque chose. Elle aurait dû se douter que ses anciennes compagnes de misère ne l'avaient pas découverte la veille. Elles devaient les avoir à l'œil depuis quelque temps, pour être passées à l'acte tout de suite. Elle aurait dû y penser. Elle aurait pu éviter que la boutique soit cambriolée. Elle aurait dû se rappeler leur manière de procéder avant chaque vol. - Bonjour Sorreya ! Celle-ci sursaute lorsque Latéfa l'attrape par le bras. - Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur, dit Latéfa. Tu es choquée ? - Oui. Qu'est-ce que je vais devenir ? Il y a longtemps que tu es ici ? - Je suis arrivée la première. C'est moi qui ai appelé la police et Madame. Ils ont dû faire ça durant la nuit. Apparemment, ce sont des pros. Cela a dû être rapide et fait en silence. Puisqu'ils n'ont pas été inquiétés par la présence des voisins, ces derniers n'ont rien entendu. - Madame doit être dans tous ses états, murmure Sorreya. Elle ne méritait pas d'être volée. La police n'a rien trouvé ? - Non... Ils m'ont seulement demandé mes papiers et si je n'avais rien remarqué d'anormal hier, si des gens ont rôdé par là. Tu n'a rien remarqué, toi ? - Non... non... Excuse-moi, Madame m'appelle. Sorreya ne se dirige pas vers elle mais vers Josette. - Ecoute, je viens de lui en parler pour lui prouver ta bonne foi, tu devras aider la police à mettre la main sur eux. - Comment ? Je ne peux pas les envoyer en prison. Ils n'ont rien, même pas une famille pour les défendre. - Sorreya, il faudra le faire, tu n'as pas d'autre solution. Tu risques beaucoup en refusant, la prévient Josette. Madame Djira ne te pardonnera pas de les couvrir. Je ne peux que la comprendre, ce vol ne doit pas rester impuni. - Mon Dieu ! Je te l'avais dit. D'une façon ou d'une autre, je me retrouve impliquée dans ce vol, murmure Sorreya. J'ai l'impression de vivre un mauvais rêve. - Si tu ne prends pas les devants, tu vivras un vrai cauchemar, dit Josette en posant la main sur son bras. Et tu n'auras personne sur qui t'appuyer. - Même sur toi ? s'enquiert la jeune fille qui avait des scrupules à envoyer ses anciennes compagnes de misère en prison. - Surtout moi, insiste Josette. Il faut aider la police à les retrouver. En les couvrant, tu leur permets de voler d'autres gens. Tu dois choisir, Sorreya, soit tu es avec nous, soit avec eux. Sorreya avait déjà fait son choix. En couvrant les voleurs comme le lui disait Josette, elle leur permettrait de recommencer ailleurs leur coup. Elle sait que c'est l'unique moyen qu'ils ont pour survivre, mais elle sait aussi qu'aucun d'eux n'a fait l'effort d'étudier ou de travailler pour gagner honnêtement sa vie. Tout en se dirigeant vers sa patronne, Madame Djira, elle ne peut s'empêcher de prier pour eux. Elle allait les dénoncer malgré elle, parce qu'elle n'avait pas le choix, tout comme eux... (À suivre) span style="font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: "times new roman"; mso-ansi-language: fr; mso-fareast-language: fr; mso-bidi-language: ar-sa"A. K. span style="font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: "times new roman"; mso-ansi-language: fr; mso-fareast-language: fr; mso-bidi-language: ar-sa"span style="font-weight: normal; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: "times new roman"; mso-ansi-language: fr; mso-fareast-language: fr; mso-bidi-language: ar-sa"[email protected]