La production du secteur des assurances a baissé à 40,6 milliards de dinars au 1er trimestre 2020, contre 42,7 milliards de dinars à la même période de l'année dernière. L'activité des compagnies algériennes d'assurances et de réassurance s'est ralentie au premier trimestre 2020, sous l'effet des mesures liées à "la pandémie de Covid 19", comme le font ressortir les derniers chiffres fournis dans le rapport de conjoncture du Conseil national des assurances (CNA). En effet, en valeur, "la production des assurances, toutes activités confondues, a été estimée, au 31 mars 2020, à 40,6 milliards de DA, contre 42,7 milliards de DA à la même période de l'année précédente, soit une diminution de 4,9%", peut-on lire dans le document du CNA. Autre indicateur négatif dans ce rapport, les règlements des sinistres ont régressé de "45,3%", conséquemment à la baisse observée dans les assurances de "dommages" et de "personnes". Ces dernières ont chuté respectivement de "46,1%" et de "31,4%", ainsi qu'il est souligné dans cette note de conjoncture. Il y est expliqué qu'avec une part de marché de "87,8%, les assurances de dommages totalisent un chiffre d'affaires de 35,6 milliards de DA, en repli de 5,3% par rapport au premier trimestre de 2019". Dans l'automobile, une branche qui, d'habitude, tournait à plein régime, la mécanique semble grippée. Détenant la part la plus importante des déclarations, avec un taux de "56,2% du total du portefeuille des assurances de dommages", cette branche a enregistré un chiffre d'affaires de "20 milliards de DA", contre plus de 21,5 milliards de DA réalisés durant le 1er trimestre de l'exercice 2019, en diminution de "6,9%", est-il souligné dans le rapport. Ce dernier pécise : "Les garanties facultatives, qui dominent le portefeuille automobile avec une part de 76,6%, ont régressé de 8%", par rapport au 1er trimestre de l'exercice 2019. La perte enregistrée, durant ce 1er trimestre de 2020, est évaluée à plus de 1,4 milliard de dinars. Ce déficit pourrait être expliqué, entre autres, par les effets de la crise sanitaire et l'entrée en vigueur de la nouvelle taxe sur l'environnement "qui a mené, certains assurés, à réduire, volontairement, l'étendue des couvertures souscrites en se rabattant sur les garanties les moins onéreuses". Par ailleurs, le document relève que les risques obligatoires fléchissent de "3,1%, suite à la baisse du nombre de contrats souscrits (-1,8%), entraînant, par conséquent, une perte dans le portefeuille". La branche Incendie et Risques divers "IRD" termine, elle, le 1er trimestre, avec un chiffre d'affaires d'un peu plus de "13,3 milliards de DA, conservant, pratiquement, le même volume de primes enregistrées au terme du 1er trimestre 2019", y est-il noté. Cette évolution est liée à la bonne tenue du portefeuille de la sous-branche "incendie, explosions et éléments naturels" qui détient 73,8% du portefeuille de la branche IRD. La sous-branche a enregistré une "hausse de 6,6%", par rapport à la même période de 2019. Cette tendance positive est particulièrement due au renouvellement et au relèvement des primes d'importants contrats, note le document. Au chapitre de l'assurance de personnes, le rapport du CNA indique que l'activité des sociétés d'assurance marque "une baisse de 5,1%" par rapport à la même période de l'année 2019, avec un chiffre d'affaires de seulement "4,2 milliards de DA". Selon le document, ce repli résulte d'un recul de l'activité constatée au niveau de toutes les branches, exceptée celle de prévoyance collective qui marque "une hausse de 9,6%". Au cours du 1er trimestre, la branche maladie totalise un chiffre d'affaires de "30,2 millions de DA, contre 37,3 millions de DA", enregistré à la même période de l'année écoulée, soit une "réduction de 19%", est-il mentionné dans le bilan du CNA. Youcef Salami