Un rapport élaboré par Cedigaz, une institution internationale spécialisée dans la collecte et l'analyse de données sur le gaz, dressant un état du marché gazier, au cours du deuxième trimestre 2020, fait ressortir que "les prix de marché du gaz ont continué à baisser, que l'impact de la Covid-19 sur la demande mondiale s'est fait ressentir et que, malgré la réduction des exportations américaines de GNL, le surplus gazier mondial s'est de nouveau accentué". Elle met également en relief le fait que de grandes quantités de gaz naturel liquéfié (GNL), commercialisé sur le marché spot (libre), ont été fournies à "bas prix" par rapport au gaz acheminé par gazoduc, contraignant l'Algérie et la Russie, des fournisseurs classiques de gaz par gazoducs, à réduire drastiquement leurs exportations. Dans un tel contexte, l'Algérie regarde certainement avec inquiétude le brouillard qui s'installe autour de ses exportations. Le rapport note que "le 21 mai 2020, le prix spot européen est descendu en dessous de 1 dollar le million de BTU, pour ensuite remonter légèrement en juin". "Cette baisse, y est-il expliqué, est intervenue à la suite d'une réduction de la demande européenne due au confinement associé à l'excédent de GNL sur le marché, ce qui a conduit à des niveaux de stockage record". Quant aux prix du marché du Nord-Est asiatique, ils ont continué, selon le document, de chuter en avril, atteignant un niveau historique en dessous des 2 dollars le million de BTU à la fin du mois. Le rapport ajoute également qu'ils "sont remontés très légèrement depuis, principalement grâce aux achats de la Chine". Le rapport de Cedigaz souligne, par ailleurs, que les acteurs du marché "anticipent toujours une forte faiblesse des prix du gaz à court terme, même si l'offre mondiale de GNL a commencé à s'ajuster". Il note, cependant, que les "éventuelles remontées des prix risquent d'être limitées compte tenu des incertitudes liées à l'offre et à la demande en Europe et en Asie cet été". Youcef Salami