Ce rendez-vous traditionnel et professionnel draine chaque année de nombreuses familles et amoureux du bijou au village natal du célèbre Mouloud Mammeri. La traditionnelle fête du bijou d'Ath-Yenni n'aura pas lieu cet été. Les orfèvres qui participent chaque année à ladite manifestation regrettent cette annulation. C'est ce que nous avons appris auprès du premier vice-président de l'APC. Notre interlocuteur met cette décision sur le compte de nombreux paramètres dont, notamment, le désintérêt affiché par les traditionnels partenaires de cette manifestation, entre autres institutions étatiques, qui ont vite fait d'oublier les promesses lancées, il est vrai dans l'euphorie, en faveur de sa relance l'année dernière, au bout d'une longue interruption. Ni le ministère de l'Artisanat ni celui de la Culture, et encore moins l'APW de Tizi Ouzou, n'ont jugé utile de répondre aux sollicitations exprimées, pourtant à maintes reprises, par les autorités communales d'Ath-Yenni, croit-on savoir de même source, qui ne manquera pas de mentionner que la décision de faire l'impasse sur l'édition de cette année a été dure à prendre, au vu des interprétations qu'elle ne manquera pas de susciter. “Nous ne voulons pas d'une fête folklorique, après avoir bataillé durement pour lui arracher le statut de manifestation nationale”, explique le premier vice-président de l'APC d'Ath-Yenni. Avec cette volte-face des pouvoirs publics, ce sont l'espoir et l'optimisme affichés par les uns et les autres, au lancement et surtout à la fin de la dernière édition rehaussée, faut-il le mentionner, par la présence de deux membres du gouvernement, qui partent ainsi en fumée. On a parlé alors, et à l'unisson, de mesures prises, par les uns, et d'acquis arrachés, par les autres, à même de fouetter ce secteur tout aussi sensible qu'est l'artisanat en général et, plus particulièrement, l'activité du bijou. Mais, de tout cela, rien de concret, et surtout pas l'amnistie fiscale promise pour les bijoutiers de la localité dont le nombre a vertigineusement chuté, jusqu'à frôler le seuil de la trentaine, alors qu'il était de l'ordre de 400, il y a une vingtaine d'années. Quant à la maison du bijou, pour laquelle une somme de quatre milliards de centimes a été promise, elle attend toujours. Assirem K.