Le porte-parle du comité de la société civile (CSC) d'El-Kseur, Ali Gherbi, a animé, avant-hier, un meeting populaire à la place de la mairie de la même ville, au cours duquel il a abordé plusieurs questions de l'heure, dont le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale et les prochaines élections partielles en Kabylie, prévues le 24 novembre prochain. “L'Algérien doit plutôt se réconcilier avec son identité millénaire”, tonnera d'emblée le délégué d'El-Kseur qui enchaînera : “on ne peut pas restaurer la paix sans éclairer certaines zones d'ombre qui caractérisent ce qu'on qualifie de tragédie nationale.” L'orateur n'a pas manqué d'afficher un scepticisme quant à l'aboutissement du projet initié par le chef de l'Etat, puisque, a-t-il soutenu, “aucune force vive de la Nation, ni aucun acteur politique n'a été associé à l'élaboration de cette charte”. Concernant la position officielle du mouvement citoyen des archs par rapport au référendum du 29 septembre, Ali Gherbi tient à préciser qu'“il appartiendra à l'instance suprême du mouvement, qui est l'interwilayas, d'en décider”. Il est à noter que l'aile non dialoguiste de l'interwilayas des archs tiendra son conclave ordinaire, demain aux ouadhias, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Revenant aux élections partielles de Kabylie, le porte-parole du CSC d'El-Kseur ne mâchera pas ses mots pour dénoncer ce qu'il qualifie de “la politique de deux poids, deux mesures”. Pour lui, “la révocation des indus députés est également impérative”. Par ailleurs, Ali Gherbi s'est longuement étalé sur les problèmes socioéconomiques de sa région, en exigeant des autorités concernées la réalisation de tous les projets à même de permettre un développement harmonieux de la daïra d'El-Kseur. “Nous exigeons l'implantation du projet de la nouvelle raffinerie de pétrole à El-Kseur, sinon nous allons descendre dans la rue”, dira-t-il d'un ton menaçant. Kamel OUHNIA