Les deux activistes du Hirak, Yasser Kadiri et Ahmed Sidi Moussa, ont été condamnés, à l'issue de leur procès qui s'est déroulé hier au tribunal de Timimoun, à 6 mois de prison dont 3 avec sursis. En outre, ils ont été innocentés de l'accusation d'atteinte à l'unité nationale. Arrêtés le 5 mai dernier, les deux activistes seront normalement libérés, à la lumière du verdict, le 5 août prochain. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), les chefs d'inculpation retenus contre les deux hirakistes sont : outrage à corps constitués, atteinte à l'unité nationale, publication pouvant porter atteinte à l'unité nationale, atteinte à la personne du président de la République en utilisant des mots humiliants et insulte et diffamation. Lors du procès, le procureur de la République a requis 10 ans de prison ferme à l'encontre des deux hirakistes. "Début des plaidoiries de la défense au tribunal de Timimoun après que le procureur a requis 10 ans de prison ferme et 100 000 DA d'amende à l'encontre de Yasser Kadiri et d'Ahmed Sidi Moussa mais aussi la saisie de leur matériel et la privation de leurs droits civiques et politiques", a écrit l'avocate de la défense, Me Fatiha Rouibi, sur sa page Facebook. "L'Algérie écrit aujourd'hui son histoire. Une histoire que se raconteront les futures générations dans un avenir proche dans les moindres détails. Oui, madame la présidente, je me suis déplacée d'Alger avec mes collègues, après avoir parcouru plus de 1 000 kilomètres, car je suis convaincue que Yasser Kadiri et Ahmed Sidi Moussa sont victimes d'injustice et d'abus. Aujourd'hui, j'ai choisi mon camp pour les générations à venir. C'est celle-là, de mon point de vue, l'Algérie nouvelle", a dit au juge l'avocate de la défense, Me Samira Hami, a raconté l'avocat et militant des droits de l'Homme, Mustapha Bouchachi, dans un post publié sur sa page Facebook.