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"Abrutissement" cathodique
Promotion du charlatanisme dans les programmes de certaines chaînes de télé privées
Publié dans Liberté le 25 - 07 - 2020

C'est à se demander à quoi servent finalement les mises en garde répétées de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel ?
De nouveau, deux chaînes de télévision privées, dont on dit qu'elles sont suivies par nombre d'Algériens, viennent de s'illustrer par des émissions qui n'ont pas manqué de susciter un tollé au sein de l'opinion, partagée entre dépit et indignation.
La chaîne Echourouk, ultra-conservatrice, vient de se distinguer par son émission matinale "Sabah echourouk" où elle a invité une femme se targuant d'avoir trouvé un remède pour dépister la Covid-19. Sans égard à tout bon sens, ni aux recherches effectuées par les laboratoires pharmaceutiques dans de nombreux pays, les animateurs se sont même prêtés au jeu en testant ce remède miracle assimilé par de nombreux internautes algériens au tabac à chiquer.
Quelques jours plus tôt, elle s'était déjà illustrée par une scène, diffusée dans son programme "Khat ahmar" portant le thème "Zawdji houwa djanati" (Mon mari est mon paradis), montrant une femme embrassant les pieds de son époux devant les téléspectateurs incrédules.
Pour sa part, la chaîne Ennahar a diffusé, dans le cadre du programme "Ma waraa el-djodrane" (Derrière les murs), un épisode consacré à la fuite d'une épouse du domicile conjugal, après avoir été victime de torture et de pression psychologique de la part de son époux.
Ce dernier s'est présenté à l'émission dans l'espoir de la faire revenir au foyer, en essayant de profiter de la religion pour atteindre ses objectifs. Cette récidive dans la diffusion de programmes qui font à la fois la promotion du charlatanisme et de l'obscurantisme, sans égard à la morale, ni aux valeurs qu'elles sont censées promouvoir signe, sans aucun doute, au-delà de l'audience recherchée, l'indigence culturelle et l'absence de professionnalisme qui caractérisent irrémédiablement ces chaînes "offshore".
Car, ce n'est pas la première fois qu'elles font preuve d'approximation et de légèreté dans le traitement de certains sujets. On se souvient comment l'écrivain Rachid Boudjedra avait été malmené par la chaîne Ennahar. Plus récemment encore, durant le Ramadhan, ces chaînes ont diffusé des programmes qui ont suscité l'indignation des Algériens. Et à chaque fois, l'Arav, ce gendarme de l'audiovisuel, sous la pression de la réaction de l'opinion, les rappelle à l'ordre, mais sans pour autant pouvoir stopper ces dérives à répétition.
Une impuissance qu'elle dissimule difficilement dans son dernier communiqué. "Après avoir souligné que face aux multiples problèmes de l'audiovisuel, il est possible qu'elle n'arrive pas à les traiter à temps", l'Arav a exprimé "sa détermination à mettre de l'ordre et à réguler le domaine audiovisuel, grâce aux moyens matériels et moraux dont elle dispose jusqu'à l'actualisation des lois relatives à l'audiovisuel et la finalisation de la composition de l'Arav", notait le texte repris par l'agence officielle.
Que font donc les pouvoirs publics, maintenant que l'Arav elle-même avoue son impuissance ? En s'y accommodant, ils donnent l'impression de ne pas vouloir se priver de chaînes qui, en dépit des dérives constatées, se révèlent être de précieux bras médiatiques dans la promotion de leur démarche politique.
Aussi, s'attaquer au chantier de l'audiovisuel dans cette conjoncture, c'est assurément ouvrir une autre "boîte de Pandore", sachant les circonstances dans lesquelles ces chaînes ont été créées, leurs sources de financement, la manière dont elles payent les satellites, la diffusion d'annonces publicitaires, alors qu'elles sont de droit étranger, sans compter le fait qu'elles emploient plus de personnes que ne l'autorise la loi.
Faute d'un cadre juridique approprié et d'une volonté affichée des pouvoirs publics de lutter efficacement contre ces dérapages répétés, elles pourront toujours continuer à propager l'ignorance, la mystification, le fanatisme et l'obscurantisme. À moins qu'il ne s'agisse de l'objectif recherché, car il est établi qu'un "peuple tenu dans l'ignorance est plus facile à gérer".

K. K.


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