L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a informé les chaînes Echorouk TV et Ennahar TV de dépassements enregistrés dans deux programmes télévisés, réaffirmant l'obligation pour les journalistes et les animateurs des émissions de chaînes audiovisuelles de faire preuve de professionnalisme pendant le traitement de sujets sociaux délicats, indique l'ARAV dans un communiqué rendu public. La même source précise que "Par souci d'assurer l'exercice de la communication audiovisuelle dans le respect total de la dignité humaine et de l'égalité entre les sexes, et par souci de veiller au respect par les journalistes et les animateurs des différentes émissions des chaînes audiovisuelles, de l'obligation de faire preuve de professionnalisme notamment lors du traitement des sujets sociaux délicats liés à la vie privée des personnes, l'ARAV attire l'attention des chaînes Echorouk TV, dans son émission -Khat Ahmar (ligne rouge)- et Ennahar TV dans son émission -Ma waraa El Djoudrane (derrières les murs)- sur des dépassements commis dans ces deux programmes télévisés". La chaîne Echorouk a diffusé dans son programme "Khat Ahmar" portant le thème "Zawdji houwa djanati (Mon mari est mon paradis)", une scène montrant d'une femme embrassant le pied de son époux devant les téléspectateurs, suscitant un vif débat en l'Algérie et à l'étranger. L'ARAV a estimé que cet acte "ne devrait pas être diffusé publiquement sur les télévisions, car il rabaisse et dénigre la femme et montre la suprématie de l'homme dans la société. La chaîne de télévision "Ennahar tv" avait diffusé, dans le cadre du programme "Ma waraa el Djodrane" (derrières les murs), un épisode consacrée à la fuite d'une épouse du domicile conjugal, après avoir été victime de torture et de pression psychologique de la part de son époux. Ce dernier s'est présenté à l'émission dans l'espoir de la faire revenir au foyer conjugal, en essayant de profiter de la religion pour atteindre ses objectifs. L'ARAV a fait savoir, dans ce sens, que "le traitement de ces cas requiert des psychologues et la consultation des services sociaux, en sus d'une expérience professionnelle avérée des animateurs, pour ne pas se laisser entraîner par la quête de la célébrité et la réalisation d'une d'audience élevée, au détriment de la dignité humaine".