“Le problème identitaire est définitivement réglé”, a déclaré, hier, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, lors d'un meeting qu'il a animé, dans le cadre de la campagne référendaire, à la maison de la culture Mouloud-mammeri de Tizi Ouzou. Mais Bekhadem n'a, toutefois, pas précisé comment cette question qui constitue la revendication phare de la kabylie est réglée. S'il a encore une fois réaffirmé le caractère national de tamazight, il n'a soufflé, par contre, aucun mot sur son officialisation ou encore sur les mécanismes de son officialisation. Lors de ce meeting, le secrétaire général du FLN, habillé d'un burnous que venait de lui offrir le président de la JSK, Moh-Cherif Hanachi, s'est longuement étalé sur “les vertus” de la charte pour la paix et la réconciliation nationale soumise à référendum le 29 septembre prochain. “La charte pour la paix permettra de mettre définitivement un terme à l'effusion de sang et à la peur des années 90, et aussi de prendre en charge toutes les victimes de cette décennie. Elle permettra également à l'Algérie d'en finir avec sa crise, de retrouver sa stabilité et surtout d'assurer un développement économique certain”, a expliqué Belkhadem devant l'assistance venue nombreuse à la maison de la culture. Mais avant d'aborder la charte pour la paix et la réconciliation, Belkhadem a préféré revenir sur les années de terrorisme et “les changements positifs apportés par Bouteflika dans le cadre de la concorde civile” qui a permis, selon lui, un retour à la stabilité et qui a permis à l'Algérie de retrouver sa place dans le concert des nations après l'embargo exercé sur elle durant les années de terrorisme. À l'occasion de son meeting, Belkhadem n'a pas manqué de s'attaquer, sans les nommer, aux opposants du projet de Bouteflika. “On peut diverger sur une politique ou sur des méthodes de gestion, mais on n'a pas le droit de diverger sur la paix et donc sur la charte”, a-t-il déclaré avant de s'adresser à l'assistance : “votez ! et ne laissez pas les partis politiques vous prendre en otages” et ce, tout en insistant sur “la faillite des partis politiques”. SAMIR LESLOUS