En dépit des campagnes de sensibilisation, lancés en direction de la population pour tenter de la convaincre du bien-fondé des mesures à prendre pour contrer cette pandémie, rien ne semble influer sur la courbe ascendante des contaminations. Avec 29 cas en 24 heures, soit de jeudi à vendredi, Jijel a battu son propre record dans les contaminations au coronavirus, enregistrées depuis que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a commencé à dresser le bilan quotidien du nombre de cas atteints. Pis encore, elle s'est hissée au huitième rang des wilayas qui ont enregistré le plus de cas en 24 heures, selon le décompte établi. Atteignant, désormais, le nombre total de 248 cas, selon le même bilan, Jijel risque de grimper encore dans ce triste classement des wilayas les plus affectées par la Covid-19, eu égard à cette tendance à l'abandon des plus simples mesures de protection contre ces contaminations. En dépit des campagnes de sensibilisation, lancées en direction de la population pour tenter de la convaincre du bien-fondé des mesures à prendre pour contrer cette pandémie, à l'échelle locale, rien ne semble influer sur la courbe ascendante des contaminations. Pas même, d'ailleurs, les nombreux arrêtés du wali signés pour interdire les noces, les rassemblements, les marchés informels et, récemment, toute activité sportive des jeunes, mais dont l'application est restée très approximative. Le port du masque, rendu obligatoire dans le sillage de ces arrêtés, est devenu juste l'apanage de quelques personnes, qui s'accrochent à ce moyen de protection, dont certaines le portent d'une manière qui ne protège en rien contre la transmission du virus. Cette négligence s'est banalisée au fur et à mesure que le nombre des cas de contamination augmente. Le comble est que certains nient même l'existence de cette pandémie, mettant en danger, non seulement leur vie, mais aussi celle d'autrui, surtout celle des plus vulnérables, qui sont atteints de maladies chroniques sous-jacentes. "Makan'ch corona" (Il n'y a pas de corona) est le refrain qu'ils lancent à toute personne appelant à des mesures de protection. C'est dans ce contexte d'inconscience que les marchés informels continuent d'être fréquentés, que des estivants, venus de wilayas sous confinement sanitaire, s'obstinent à défier l'interdiction de l'accès aux plages. Et le pire reste l'organisation des fêtes de mariage chaque week-end avec leurs lots de cortèges, de klaxons et de soirées de danse qui se poursuivent jusqu'à une heure tardive de la soirée. Avec tous ces facteurs réunis, le coronavirus a trouvé un terrain propice à sa propagation avec le nombre annoncé, au grand dépit d'une communauté sanitaire qui n'épargne aucun effort, malgré la pression qu'elle subit, pour lutter seule contre cette propagation. Amor Z.