Programmé pour hier à la Cour d'Aïn Témouchent, le procès en appel du jeune hirakiste Hichem Sahraoui a été encore une fois renvoyé au 11 août prochain après un premier renvoi. Me Rachid Louh, l'un des sept membres qui constituait le collectif de défense et qui nous a confirmé l'information, nous a indiqué que ce report a été décidé par le président de l'audience. Malgré le fait qu'il devra attendre l'issue du déroulement de son procès pour connaître le sort qui lui sera réservé, Hichem Sahraoui, rappelons-le, purgera sa peine le 24 août prochain, puisque ce dernier a été condamné à une année de prison dont six mois fermes et une amende de 50 000 DA selon le verdict rendu le 27 mai, soit une semaine après le déroulement de son procès en première instance, le 20 mai dernier, au tribunal d'Aïn Témouchent où le parquet a requis une peine de neuf ans de prison ferme et 100 millions de centimes d'amende. Incarcéré depuis le 24 février dernier après avoir fait l'objet d'une convocation par les services de sécurité de la wilaya d'Aïn Témouchent, Hichem Sahraoui, âgé de 41 ans, originaire de Béni Saf, père d'une fille et d'un garçon, a été présenté le 26 mai devant la justice avant d'être placé sous mandat de dépôt, alors que trois charges pesaient sur lui, à savoir utilisation des blessures de la tragédie nationale à l'effet de nuire aux institutions de la République, outrage à corps constitués et atteinte à la personne du président de la République. Dehors, quelques proches de sa famille et groupes de personnes, qui ont tenu à être présents en guise de solidarité avec l'accusé, se sont vite dispersés après avoir été informés du report, alors que tout le monde espérait une libération du détenu à quelques jours de la célébration de l'Aïd el-Adha. Selon l'un des hirakistes, Hichem a participé, quoi que discrètement car ne se faisant pas trop remarquer, à toutes les marches hebdomadaires de vendredi qui se sont déroulées à Aïn Témouchent, bien qu'il soit resté fidèle au Hirak et aux slogans qui convergeaient avec ceux exprimés à l'échelle nationale, c'est-à-dire pour l'instauration d'un Etat de droit et pour une justice indépendante. Il a été interpellé dès sont retour d'Alger où il avait participé, un certain 22 février, à la célébration du 1er anniversaire du Hirak, et ce, pour avoir partagé certaines vidéos sur sa page facebook dont il n'a pas mesuré la gravité avant d'être présenté deux jours plus tard devant le procureur de la République qui l'a placé en détention provisoire. M. LARADJ