Un collectif de sept avocats, qui a pris sa défense lors du procès qui s'est déroulé en visioconférence, a demandé sa relaxe. Le verdict dans le procès du hirakiste Hichem Sahraoui, qui s'est déroulé le 20 mai passé, a été rendu hier par le tribunal d'Aïn Témouchent qui l'a condamné à une année de prison dont six mois fermes et une amende de 50 000 DA. Incarcéré depuis le 24 février dernier Hichem Sahraoui, 41 ans, originaire de Béni Saf et père d'une fille et d'un garçon, devra donc attendre jusqu'à la fin du mois d'août pour retrouver sa liberté. Rappelons que lors du procès, le représentant du ministère public avait requis une peine de 9 années de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars à l'encontre de l'accusé sur lequel pesaient trois accusations dont "l'utilisation des blessures de la tragédie nationale à l'effet de nuire aux institutions de la République", "outrage au président de la République" et "atteinte à l'intégrité de l'unité nationale". Or, selon l'un des hirakistes, Hichem a participé à toutes les marches de vendredi qui se sont déroulées au chef-lieu de wilaya et ne se faisait pas trop remarquer sauf qu'il est resté fidèle au hirak et à ses slogans. Employé dans un organisme étatique, Hichem est connu beaucoup plus à Béni Saf par son activisme bien avant l'avènement du hirak, nous apprendra notre interlocuteur. Et voilà qu'au retour d'Alger, un 22 février 2020, après avoir participé à la célébration du 1er anniversaire du hirak, il fut interpellé deux jours après, c'est-à-dire le 24 février, par les services de sécurité, et ce, pour avoir partagé certaines vidéos dans sa page Facebook qu'il venait de créer. Présenté devant le procureur de la République, il a été placé en détention provisoire depuis le 24 février. Le vendredi d'après et après avoir participé à la marche hebdomadaire, un groupe de hirakistes d'Aïn Témouchent s'est rendu à Béni Saf au domicile de Hichem Sahraoui en guise de soutien et de solidarité pour tenter de rassurer sa famille face à ce qu'elle venait de subir. Il est utile de rappeler qu'un collectif de pas moins de sept avocats a pris sa défense lors du procès qui s'est déroulé en visioconférence et a demandé sa relaxe et de l'absoudre de toutes les accusations qu'on lui a fait porter. Après l'annonce du verdict et une fois informée par l'un des avocats présents sur les lieux, un sentiment de soulagement a été ressenti par l'épouse qui se trouvait à l'extérieur du tribunal et qui craignait une lourde peine eu égard à la peine requise par le procureur de la République, et ce, en compagnie d'un groupe de hirakistes restés fidèles à leur élan de solidarité envers l'un des leurs.