La direction de l'agriculture de la wilaya de Tizi Ouzou, en collaboration avec d'autres directions, telles la PME/PMI, l'artisanat, l'emploi, l'Angem (Agence nationale de la gestion du micro-crédit) et de l'Ansej, a organisé au technicum de Draâ El-Mizan une journée d'information sur le Programme de proximité et de développement rural (Ppdr) en direction des comités de village et des citoyens des deux daïras (Draâ El- Mizan et Tizi Ghenif). D'emblée, M. Boularyah, en sa qualité de directeur du Ppdr, a explicité à l'aide d'une projection toutes les composantes de ce dispositif allant des objectifs en passant par toutes les autres étapes jusqu'à l'aboutissement du projet. “Ce programme est créé pour l'amélioration des conditions de vie des populations rurales. Le Ppdr se base sur l'initiative des citoyens vivant dans ces zones”, leur a-t-il expliqué. Tour à tour, sont intervenus d'autres responsables. De son côté, le directeur de l'emploi a cité les trois dispositifs mis en place : l'Esil, le pré-emploi et le TUP-Himo). L'intervention la plus écoutée reste tout de même celle prononcée par le représentant de l'Angem, car il s'agit là de toutes les formules de crédit possibles pour lancer telle ou telle activité. Enfin, le représentant de l'Ansej a donné un aperçu sur les avantages de ce système. Certes, sur le plan théorique, ce nouveau dispositif présente beaucoup d'intérêt et peut même aider au développement rural, par contre, sa mise en application sur le terrain, c'est tout autre chose. D'ailleurs, dans les débats ouverts, un scepticisme béat a cédé la place à l'optimisme des intervenants. “Comment voulez-vous lancer une initiative pour réaliser un tel projet si, dans notre zone, il n'y a ni routes, ni pistes, ni eau potable ?” s'est interrogé un agriculteur de Draâ El-Mizan. Par ailleurs, nous avons relevé dans les interventions les innombrables blocages et autres entraves administratives auxquels sont confrontés les demandeurs. “Je suis le premier promoteur à avoir déposé un dossier auprès de la Cnac de Tizi Ouzou. Depuis l'an dernier, rien n'est venu me consoler”, a déclaré un agriculteur de Aïn Zaouïa. Beaucoup d'autres jeunes se sont élevés pour dénoncer la façon avec laquelle sont gérés les dispositifs mis en place pour la résorption du taux de chômage. En tout cas, même si cette journée a été bien accueillie par l'assistance, il faudra une révolution pour changer les mentalités, aussi bien au sein des populations que dans les administrations. Profitant de la halte du ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, des citoyens l'ont retenu pour lui exprimer leur désarroi. O. Ghilès