La filiale d'Orascom, s'intéresse à l'ouverture du capital des 11 cimenteries publiques , a-t-on appris. Mais elle se concentre sur le développement de projets. En ce sens, la société de production du ciment Algerian Cement Company (ACC), lancera dans les quelques jours à venir les travaux d'une usine de fabrication de ciment blanc. Cette unité sera implantée à Ogaz dans la wilaya de Mascara. Les délais de réalisation de ce projet sont fixés à 21 mois. D'un investissement évalué à 174 millions de dollars US, l'usine produira 500 000 tonnes chaque année. ACC investira également plus de 50 millions de dollars US dans des stations de production des agrégats tels que le sable de concassage à travers le territoire national notamment à M'sila, Bouira, la périphérie d'Alger… Le directeur général d'ACC, une des entreprises du groupe Orascom, M. Ayman Anis, qui a animé hier une conférence de presse, indiquera que la vision de sa société pour les besoins nationaux est globale. Il annoncera dans la foulée le projet de partenariat dans le domaine de la construction avec une grande entreprise nationale dont il a tu le nom. La société a en outre mis en marche, dès juillet dernier, une deuxième ligne de production de ciment gris d'une capacité de 2 millions de tonnes/an. Le coût de l'investissement de cette extension est estimé à 190 millions de dollars US. Avec la première ligne qui produit 2 millions de tonnes/an, la production annuelle d'ACC atteint 4 millions de tonnes. La création des deux unités a porté le montant d'investissement à 500 millions de dollars US. La cimenterie, selon le DG, a été conçue conformément aux nouvelles technologies et les normes internationales de manière à réduire considérablement l'impact sur l'environnement. Depuis le 17 septembre 2003 jusqu'au mois d'août, ACC a expédié de son usine sise à Hammam Edalaa, à M'sila, quelque 3,5 millions de tonnes de ciment. La production d'ACC, soulignera M. Ayman Anis, contribue à la couverture de tous les besoins nationaux. “Avec notre production, l'Algérie a importé zéro tonne de ciment”, précisera-t-il. Ce qui procurera à ACC, ajoutera-t-il, des parts de marché national de l'ordre de 20 %. M. Ayman Anis a, en outre, affirmé que la hausse des prix du sac de 50 kilogrammes de ciment dépendra du coût de l'investissement consenti et celui de la production. “20% de parts de marché” Il a annoncé cependant une probable augmentation des tarifs de 5 % dans les cinq années à venir. Pour éviter toute spéculation dans la commercialisation de son produit, ACC a créé son propre réseau de distribution suivant un système bien établi de manière à répondre aux besoins de tous les clients quelques que soient leurs profils. La société est ainsi présente dans plusieurs wilayas des quatre régions du pays comme Alger, Boumerdès, Bouira, Blida, Médéa, Tipaza, Tizi Ouzou, Béjaïa, Sétif, Tamanrasset…Dans le but de faciliter au mieux la tâche à ses clients, cette société par action (SPA) a mis en place des services après-vente et de livraison sous la dénomination du Service ACC Wassal. Ce service assure la distribution du produit de ACC, en le livrant dans les meilleurs délais et aux moindres coûts et vers différentes destinations. Mieux, ACC a ouvert trois dépôts, l'un à Réghaïa, un second à Béjaïa et un troisième à Tipaza en attendant d'en ouvrir incessamment d'autres dans plusieurs régions du pays. À noter que les prix pratiqués par cette société sont estimés dans la fourchette de 320 DA à 350 DA le sac de 50 kgs. Toutefois, les tarifs varient en fonction de la distance suivie et le coût du transport. “Nous fabriquons un produit 100 % algérien. Ce qui élimine le recours à l'importation et permettra à l'Etat algérien de garder les devises”, tient à préciser M. Ayman Anis. Pour étayer ses dires, le conférencier a expliqué que si ce n'était pas les 3,5 millions de tonnes de ciment produites par ACC, l'Algérie aurait recouru à l'importation. Sur un autre registre, ACC a affiché clairement son intérêt de prendre part au programme de privatisation lancé par le gouvernement. Le DG dira : “Même si notre principe c'est d'investir dans de nouveaux projets avec de nouvelles technologie, nous n'écartons pas l'idée de prendre des parts dans le capital des onze cimenteries publiques mises en vente.” Par ailleurs, les projets prévus par la société créeront davantage de postes d'emploi. D'ores et déjà, elle emploie quelque 1 000 travailleurs directs et près de 5 000 autres indirects. Son laboratoire lui permet d'assurer un contrôle de la qualité durant toutes les phases du processus de fabrication. À ce propos, ACC organisera les 17 et 18 du mois en cours un séminaire ayant pour thème “le béton, matériau des grands défis”. Au cours de cette rencontre, toutes les contraintes et autres soucis vécus par les différents intervenants seront débattus. B. K.