Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, prendra bel et bien part à la réunion du bureau fédéral de la FAF prévue aujourd'hui. C'est l'intéressé lui-même qui nous a confirmé sa présence, sachant qu'il n'a pas été invité lors de la dernière réunion du BF en raison de ses positions. "Je suis invité comme les autres présidents de ligue pour assister à la réunion du bureau fédéral de la FAF. D'ailleurs, je saisirai cette opportunité pour défendre mes idées et l'intérêt des clubs. Vous savez, j'étais élu par mes pairs pour les défendre. La LFP n'est pas un syndicat ou autre, c'est une force de proposition pour le développement du football national", a-t-il déclaré. Et d'enchaîner : "Quand je donne mon point de vue sur tel ou tel sujet, ce n'est pas juste comme ça. Il ne faut pas oublier que je cumule plus de 20 d'expérience sur les terrains du football, je parle en connaissance de cause." "Au risque de le dire, les membres du bureau fédéral comprennent mal mes positions et je ne suis contre personne. Toujours est-il que je n'avale pas les couleuvres. Lorsque j'ai donné mon avis sur la récente consultation des clubs par la FAF, les gens n'ont pas apprécié mes positions, nous sommes dans la nouvelle Algérie. Chaque citoyen a le droit de s'exprimer librement. Je suis le président de la LFP, j'ai le droit de donner mon avis et de défendre les clubs", martèle Medouar. Ce dernier a tenu à apporter une précision de taille par rapport au mandat de la LFP. "J'estime que mon mandat est d'une durée olympique. Donc, il expire à la fin du mandat de la FAF, y compris la convention de délégation de gestion du championnat des Ligues 1 et 2. Je tiens à préciser que j'irai jusqu'au bout de mon mandat. Personne n'a le droit de me barrer la route ni mettre un terme à mes fonctions de président de la LFP. J'ai été élu par les 32 présidents de club, c'est à eux de décider de mon sort au cas où la FAF voudrait s'ingérer dans la gestion de notre structure. Les gens oublient que Medouar a géré des périodes difficiles durant son mandat, avec le Hirak du 22 Février 2019, les élections du 12 décembre et la Covid-19. Ce n'est pas facile de gérer dans de telles conditions. J'ai juste deux années et quelques mois de gestion. J'ai fait de mon mieux pour donner le meilleur de moi-même, je me suis trompé, certes, mais j'ai réalisé aussi de bonnes choses", explique-t-il. Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, n'a pas apprécié les attaques de Medouar indiquant que "la consultation écrite n'a aucune base sur le plan réglementaire. Je ne comprends pas pourquoi la FAF insiste à tenir une assemblée générale pour décider du sort du championnat. Le bureau fédéral a toutes les prérogatives (article 82 des statuts, ndlr) pour prendre des décisions, mais il n'a pas assumé ses responsabilités. À la LFP, nous étions les premiers à opter pour la consultation, à travers nos rencontres régionales avec les responsables des clubs professionnels. Nous avons soumis des alternatives, malheureusement elles n'ont pas été prises en considération". Du coup, des informations ont fait état de la volonté de la FAF de mettre fin à la convention qui lie les deux parties pour la gestion des championnats professionnels. Des membres du bureau fédéral connus pour leur animosité contre Medouar plaident pour la mise en place d'un comité de gestion provisoire issu de la FAF pour préparer la saison prochaine, en attendant les nouvelles élections de la LFP, d'autant plus que la direction actuelle de la Ligue arrive en fin de mandat. Entre-temps, Medouar sera invité à organiser son assemblée générale pour présenter ses bilans moral et financier. RACHID ABBAD