La décision d'éradication des constructions en préfabriqué et du lancement d'un programme de logements en remplacement a été prise officiellement il y a plusieurs années. Mais depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Rien n'a été fait pour débarrasser l'entrée du chef-lieu de cette image hideuse renvoyée par ces cités en préfabriqué implantées un peu partout. L'on recense 80 logements aux abords de la route menant vers Boutheldja à quelques mètres seulement du siège de la wilaya, 40 situés sur la route menant vers la petite localité d'Aïn- Khiar, ainsi que l'importante cité des 210-Logements dans la localité de Guergour. Toutes ces cités amochent l'environnement et sont devenues sources de maux et fléaux sociaux et autres maladies en raison de leur précarité et insalubrité. Les responsables locaux ne semblent pas s'en inquiéter outre mesure. Les cités sont là et se dégradent de jour en jour “narguant les officiels et les occupants”. La promesse de démolition est reléguée aux calendes grecques. Le “provisoire” dure depuis un peu plus de 20 ans en dépit des plaintes des occupants. Réalisés provisoirement, ces logements ayant une durée de vie de 10 à 15 ans ont maintenant plus de 20 ans. Un délai largement dépassé. On attend une catastrophe pour réagir, bien que la présence de ces cités dortoirs infestées de rats met en danger la vie des habitants. Il est utile de rappeler que sous d'autres cieux, l'utilisation de l'amiante a été proscrite, voire même interdite dans les matériaux de construction en raison de ses effets néfastes sur la santé de l'individu. À El Tarf, les cas sont légion, notamment de nombreuses écoles en préfabriqué persistent. En outre, le manque d'entretien ainsi que le laisser-aller des occupants ont contribué pour que ces cités se transforment en véritables dépotoirs. Les citoyens nous signalent que les rats courent jusque dans leurs appartements. Ces craintes et risques sont d'autant plus vérifiés par des spécialistes qui auraient constaté un taux de mortalité trop élevé lié au cancer, particulièrement dans les agglomérations ayant bénéficié du programme de logements de même type. Pour contourner ces désastres, un programme de logements de remplacement est plus qu'indispensable pour reloger les habitants. Les efforts doivent être conjugués afin de préserver la vie des occupants de ces cités en particulier celle de Guergour. Tahar Boudjemaâ