À rappeler qu'à la fin du mois de juillet dernier, 418 jeunes Algériens sont arrivés sur la côte de la région de Murcie, en Espagne. La migration clandestine et la lutte contre le crime organisé ont été au cœur des entretiens qu'a eus le ministre de l'Intérieur du royaume d'Espagne, Fernando Grande-Marlaska Gomez, avec les responsables algériens à l'occasion de la visite qu'il a effectuée, hier, en Algérie. À la tête d'une importante délégation, le membre du gouvernement espagnol a rencontré son homologue algérien, Kamel Beldjoud, le patron de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, ainsi que le président Abdelmadjid Tebboune qui l'a reçu en audience. Un signe de l'importance qu'accordent les autorités algériennes aux relations bilatérales avec un partenaire stratégique comme l'Espagne. Dans une déclaration à la presse, M. Beldjoud a d'ailleurs qualifié les relations algéro-espagnoles d'"excellentes". Il a ensuite indiqué avoir abordé avec son homologue espagnol le dossier épineux de la migration clandestine, en mettant en exergue les "très importants" moyens financiers, matériels et humains mobilisés par l'Algérie pour lutter contre ce phénomène. Ne s'arrêtant pas là, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a essayé de sensibiliser son homologue espagnol sur la "la nécessaire conjugaison des efforts entre les deux pays, notamment en matière d'échange d'informations, pour lutter contre les réseaux mafieux de la drogue". Il y a lieu de rappeler que fin juillet dernier, pas moins de 418 jeunes Algériens sont arrivés sur la côte de la région de Murcie à bord de 31 embarcations. Cette vague sans précédent de migrants algériens semble inquiéter au plus haut point le gouvernement espagnol qui a assuré, dans un communiqué rendu public hier, être convaincu que "pour bien gérer les flux migratoires en Méditerranée, il est nécessaire d'adopter des mesures préventives". Pour sa part, le ministre espagnol de l'Intérieur a assuré avoir parlé avec son homologue algérien des "moyens de coopération dans le domaine sécuritaire, afin de lutter contre le crime organisé et les activités des groupes terroristes dans la région et au Sahel". Il a aussi précisé avoir abordé avec M. Beldjoud la question de "la formation continue des forces de sécurité dans les deux pays" et "la coopération dans le domaines de la protection civile et de la sécurité routière". Fait important, le membre du gouvernement espagnol a beaucoup insisté sur l'importance et la qualité des relations entre les deux pays. "Si la crise sanitaire induite par la pandémie de Covid-19 a changé beaucoup de choses, elle n'a, cependant, pas entamé notre volonté de poursuivre nos efforts pour développer nos relations et notre coopération", a-t-il soutenu. Et la visite d'hier, la troisième qu'il a effectuée en Algérie depuis sa nomination en 2018, est, à ses yeux, une preuve que "la coopération bilatérale demeure intacte en dépit de la conjoncture" et qui est bien partie pour "se développer davantage". Au sortir de son audience avec le président Tebboune à qui il a réaffirmé "la solidité des relations entre l'Algérie et l'Espagne en tant que deux pays amis", M. Grande-Marlaska Gomez a fait part de "la volonté de son pays de développer la coopération avec l'Algérie dans tous les domaines". Arab C.