Suite à notre article “À qui profite la déstabilisation ?”, le secrétaire général ainsi que des membres de la section syndicale de l'APC de Raïs Hamidou nous ont rendu visite pour lever les équivoques concernant l'origine du conflit qui les oppose au président de l'exécutif communal. D'emblée, ils expliquent que les sanctions dont ont fait l'objet trois travailleurs sont arbitraires dans la mesure où la proposition de la commission de discipline (8 jours de mise à pied) n'a pas satisfait le P/APC qui a décidé de les suspendre de leurs fonctions pour une durée de 3 mois “au mépris des dispositions de la loi régissant les relations du travail”. ils reprochent au maire de faire subir au personnel d'encadrement une valse de mutations à des postes pour lesquels ils ne sont pas qualifiés. Concernant le préavis de grève, ils précisent que cet usage, conforme à la loi, suite à l'absence de cadre approprié à la concertation et au dialogue entre les représentants de travailleurs et l'employeur. Ils soutiennent aussi que les AG et les réunions périodiques ne sont pas tenues pour des considérations qu'ils ignorent. S'agissant du développement de la commune, les syndicalistes déclarent que les projets annoncés par le maire sont inscrits dans le programme sectoriel du gouvernement dans le cadre du plan de la relance économique (tourisme, pêche, etc). Pour leur part, les travailleurs sanctionnés ont tour à tour précisé qu'ils n'ont pas commis de fautes graves. “L'affaire remonte à 1999 alors que je n'étais même pas en poste”, dira le chef de service administratif au sujet des 350 millions non récupérés auprès de la Cnas. “Je n'ai pas falsifié de certificat de résidence. Pour preuve, le citoyen en question est bien un résident de Raïs Hamidou comme l'attestent les documents”, affirme l'agent “incriminé”. À noter que les travailleurs sanctionnés ont été réintégrés dans leur poste de travail.