Le littoral oranais, particulièrement la corniche, a connu ce week-end une affluence exceptionnelle, où des milliers d'estivants se sont rués sur les plages autorisées à la baignade. C'était l'envahissement, avec des embouteillages s'étendant sur plusieurs kilomètres, en milieu d'après-midi. Les estivants, venus de plusieurs communes, se sont précipités sur les plages les plus proches, les plus accessibles, comme celles d'Aïn Turck, de Bousfer, d'El-Ançor, avec une sorte de frénésie. Les températures caniculaires depuis la mi-juillet ont participé à cette véritable transhumance vers le bord de mer. Dès le vendredi, un pic de fréquentation a été constaté sur les plages et où, malheureusement, la concentration des estivants a mis à mal la recommandation d'une distance de 1m à 1,50m entre les parasols. "Je réside à Aïn Turck, juste au bord de la plage, je ne profite de la mer avec mes enfants que tôt le matin, parce qu'à partir de 11h, l'affluence commence et les gens sont les uns sur les autres... Tu ne penses qu'à surveiller tes affaires et tes enfants pour ne pas les perdre de vue, avec cette angoisse du Covid qui accentue tout", raconte Issam. Et pour cause, l'affluence est telle qu'aucun dispositif ne semble pouvoir être efficace, comme beaucoup le reconnaissent. Sur d'autres plages de la wilaya, comme Cap Blanc, plus éloignées et donc moins fréquentées, les mesures de distanciation ont été respectées, une bonne partie de la journée. Au milieu de cette situation exceptionnelle, il y a aussi l'éternel diktat des loueurs de parasols et de tables, les gardiens de parking ne respectant pas les arrêtés régissant ces activités. D'ailleurs, l'accès aux plages, avec ces aléas, fait qu'une journée de détente au bord de mer coûtera bien plus de 2 000 DA, juste pour s'installer. Mais la nouveauté pour cette saison estivale est venue du nouveau plan de circulation adopté par la commission de la wilaya qui prévoit un sens unique pour se rendre à la corniche, avec le retour imposé uniquement par la route supérieure de la corniche. Conséquence, ce vendredi c'était la catastrophe avec des bouchons sur plusieurs kilomètres. Les estivants qui voulaient rentrer chez eux après une journée de plage se sont retrouvés coincés jusqu'à 1h30 du matin.