Un sommet extraordinaire des 27 dirigeants de l'UE aura lieu demain sur la situation au Bélarus, a annoncé hier le président du Conseil européen, alors que les protestations se multiplient dans ce pays pour pousser le président Loukachenko au départ. "Le peuple du Bélarus a le droit de décider de son avenir et d'élire librement son dirigeant. La violence contre les manifestants est inacceptable et ne peut pas être tolérée", a déclaré Charles Michel, président du Conseil européen sur twitter. En raison de l'aggravation des tensions, M. Michel a décidé de convoquer ce sommet dès demain mercredi par visioconférence, selon une source européenne. Initialement, la situation devait être évoquée fin août à Berlin lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, mais la crise s'est encore aggravée. Confronté à la plus grande vague de protestation depuis son arrivée au pouvoir en 1994, le président bélarusse, Alexandre Loukachenko, a reçu ce week-end le soutien de Moscou, un allié historique malgré des tensions récurrentes entre les deux pays. L'Allemagne, qui assure la présidence de l'Union européenne, a menacé hier d'étendre les sanctions déjà décidées contre des responsables du Bélarus, après les violences contre les manifestants réclamant le départ de M. Loukachenko, à la suite à sa réélection contestée. L'Union européenne a décidé vendredi de sanctionner la répression au Bélarus lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27. Une liste de personnes accusées d'avoir organisé et procédé à la répression au Bélarus va être établie et sera soumise pour approbation aux Etats membres, ont décidé les ministres vendredi. Le Bélarus est toujours sous le coup d'un embargo sur les ventes d'armes et de matériel pouvant être utilisés pour la répression. Quatre personnes sont déjà interdites de séjour dans l'UE et leurs avoirs ont été gelés depuis 2016. Les nouveaux noms s'ajouteront à cette liste. R. I./Agences