Le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, M. El-Hadi Khaldi, s'est longuement étalé hier sur les vertus de la réconciliation nationale et de la restauration de la paix et de la stabilité. Intervenant à l'ouverture des travaux de la réunion des responsables des centres de formation professionnelle de la capitale, qui s'est déroulée au siège du ministère à Ben Aknoun, M. Khaldi a instruit les présents pour ouvrir le débat sur le contenu du projet de charte pour la paix et la réconciliation proposé par le président de la république. “Lisez la charte et expliquez-la à vos stagiaires et apprentis, et s'il le faut faites appel à des spécialistes”, leur a-t-il demandé, considérant au passage que le fait de sauver les élèves victimes de la déperdition scolaire participe aussi des efforts qui doivent être faits dans le cadre de la politique de réconciliation nationale. Pour le ministre, “la charte est un projet civilisationnel et constitue l'acte de naissance pour la deuxième république”. L'orateur a, par ailleurs, rappelé le contenu de l'accord signé par son département avec celui de l'Education nationale dans l'objectif d'orienter directement les recalés à tous les niveaux du cursus scolaire vers les établissements de formation professionnelle. Il a affirmé que seront aussi concernés, par cet effort de réorientation, les élèves du cycle primaire qui n'arrivent pas à s'accrocher. Pour cela, des commissions auront à étudier tous les cas qui se présentent. “Nous rassurons tous les parents d'élèves et nous leur disons que tous leurs enfants, qui n'ont pas réussi dans leurs études, seront pris en charge par nos établissements, même s'il faut prolonger les horaires de fermeture des établissements”, a expliqué M. Khaldi qui a considéré cette action comme “une mission nationale”. H. Saïdani