Résumé : Mahmoud s'excuse. Ils ont tout entendu en entrant. Khadija le presse de s'expliquer. Houari prend tout son temps. Il se remémore les promesses faites à Samira si les résultats s'avèrent positifs. Il leur raconte "son histoire". Mahmoud est heureux et regrette qu'elle n'ait pas pu grandir avec sa vraie famille. Il veut même donner une fête, mais Houari refuse, car Radia n'est pas au courant... - Baba, yemma, pour moi, aujourd'hui est un jour de fête, leur dit-il avant de leur expliquer pourquoi il refuse de dire la vérité à Radia. Mais je ne pourrai jamais lui dire que nous sommes ses parents. Elle aurait pu être malheureuse, abandonnée dans une pouponnière où elle en aurait vu de toutes les couleurs. Où elle aurait pu devenir folle. Comme elle est belle, elle aurait pu être la proie facile de personnes malveillantes. Mais Allah en a décidé autrement. Elle a été adoptée par une famille aimante et Nadia serait prête à donner sa vie pour elle. Elle l'a chérie, gâtée, un peu trop même, mais surtout elle l'a protégée, et même s'ils vivaient en Amérique, ils ont toujours parlé en arabe si bien qu'aujourd'hui elle est à l'aise quand elle est entourée d'inconnus. Elle comprend tout et... Houari soupire et essuie ses yeux. - Nous aussi, nous l'aimons. Sa vie est toute tracée, et moi, je suis pour qu'on reste ses amis. On gardera un œil sur elle, on la recevra quand elle le souhaitera, elle restera aussi longtemps qu'elle le voudra. Elle est heureuse au sein d'une famille aimante. Aujourd'hui, je ne peux pas aller gâcher tout ce qu'ils ont construit. - Mais c'est ta fille. Tu ne peux pas la leur laisser. Wash bik ? Bentek ya wlidi, lui rappelle Khadija. Moi, je la veux près de moi. Elle est de notre sang. Elle ne peut pas rester avec eux. Mon fils, ramène-la. Samira, parle-lui. Comment peux-tu garder le silence ? Tu l'as abandonnée une fois et tu t'apprêtes à le refaire ? Tu n'as pas de cœur ? - Yemma, ne t'en prends pas à elle. Nous ne l'abandonnons pas. Nous ne voulons pas la perturber. Elle est encore en pleine crise d'adolescence et je crains sa réaction. Je préfère continuer comme avant. - Ya omri, elle va vivre dans le mensonge. - N'exagère pas. On ne lui ment pas. On omet juste de lui dire la vérité, dit-il. Elle ne se doute de rien. Alors je te prierais de te taire et de ne pas trop en faire quand tu la verras. Je te préviens... - Je ne peux pas aller contre ma nature. Allah ghaleb ! C'est ma petite-fille, lui rappelle-t-elle, avant de s'écrier : elle doit me détester. L'autre fois, j'étais dure avec... avec toi, Samira. Puisses-tu me pardonner un jour, lui dit-elle en s'approchant pour prendre sa main. Pardonne-moi, ma fille. Je comprends mieux ta douleur. Si tu m'en avais parlé, je me serais mieux comportée avec elle. Elle doit me prendre pour une sorcière. Ma pauvre petite chérie ! Je voudrais qu'elle fasse partie de ma vie. - Elle en fera partie, promet Houari. Tu pourras gagner son affection, prendre soin d'elle, l'appeler comme tu le veux. Tu peux devenir sa mamie adorée. Il te suffit de suivre mes recommandations. Yemma, c'est pour son bien. - Et le mien ? Moi, je voudrais être libre de le dire à nos familles, à nos amis. Pourquoi m'imposes-tu le silence ? Je risque d'exploser. - Soit tu sauras te retenir, soit on partira vivre loin d'ici. Crois-moi que je ne te donnerai pas notre adresse. - Donne-lui du temps, le prie Mahmoud. Elle saura respecter ton choix. Ne partez pas. On voudrait mieux la connaître et l'aimer. On va la gâter et la protéger. Lui as-tu parlé depuis hier ? Samira secoue la tête. - Je n'ai pas mon portable. Houari comprend pourquoi elle n'a répondu à aucun de ses messages. Il sort son portable et le lui tend. - Si tu veux appeler notre fille et lui dire de préparer ses affaires, on ira la chercher. Si tu te sens mieux, bien sûr. Samira pleure de joie. Son rêve est en train de se réaliser... (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.