La société pétrolière indonésienne Pertamina a terminé son programme de forage de 12 puits sur le site Menzel Lejmat North (bloc 405a), dans le Sud algérien. Les résultats du programme ont dépassé de loin toutes ses espérances. En trois mois, les objectifs initialement fixés dans son plan sont atteints. En effet, le producteur indonésien de pétrole et de gaz a indiqué, dans un communiqué, qu'il "avait initialement prévu d'investir 14 millions de dollars pour le forage de chaque puits, mais qu'il a finalement réalisé des économies budgétaires substantielles estimées à environ 100 millions de dollars". Il a également précisé qu'il a réussi à "réduire la durée de la campagne de forage de 55 jours par puits à 45, voire 35 jours par puits". De telles performances sont le reflet des "compétences" du producteur indonésien et prouvent aussi la "capacité" de la compagnie à "opérer" sur des territoires à "l'étranger", ajoute le communiqué. La société pétrolière indonésienne Pertamina, présente en Algérie en partenariat avec Sonatrach, et participant à plusieurs opérations pétrolières depuis 2014, réalise ainsi de bonnes affaires dans le segment d'exploration. Dans la production, elle a annoncé que celle-ci atteindra son pic en 2021. Le projet MLN produit déjà du pétrole (plus de 17 000 barils par jour) et du gaz naturel. La nouvelle campagne devrait porter la production du site à 30 000 barils par jour. Cela devrait contribuer à redonner un peu de vigueur à la production primaire des hydrocarbures. Cette dernière décline depuis des années et les efforts consentis par Sonatrach n'ont pas permis d'infléchir la tendance à la baisse. La diminution de la production ajoutée à la détérioration des marchés pétroliers ont fait fondre les revenus pétroliers du pays. Selon la Banque d'Algérie, les quantités d'hydrocarbures exportées avaient, en effet, baissé durant les trois premiers mois de l'année de 23,03%, comparativement à la même période de 2019. Quant aux exportations totales des hydrocarbures, elles ont chuté, en valeur, de 29,07%, passant de 8,85 milliards de dollars au premier trimestre de 2019 à 6,277 milliards de dollars au premier trimestre 2020, avait noté la Banque d'Algérie. Et il y a de fortes chances que l'année 2020 se termine avec la crainte d'une baisse encore très prononcée des revenus. Les recettes des hydrocarbures connaîtront une diminution de 10 milliards de dollars en 2020, selon les prévisions du ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar. Elles devraient se situer autour de 23 milliards de dollars à la fin de l'année, contre 33 milliards en 2019.