Le procès en appel de l'ex-président du FCE, Ali Haddad, aura finalement lieu le 20 septembre prochain. Prévu pour hier à la Cour d'Alger, le juge a décidé de l'ajourner suite à l'insistance de la défense qui veut voir tous les accusés dans cette affaire présents au box des accusés. "Ce sera le dernier report", a averti le juge, avant d'annoncer l'ajournement au 20 septembre. Dans le box des accusés, seuls trois inculpés ont été présents. Abdelmalek Sellal, ancien Premier ministre, Boudjemaâ Talaïe, ancien ministre des Transports et des travaux publics, et Rebouh Haddad, frère du principal accusé dans l'affaire, étaient les seuls accusés présents à l'audience. Ahmed Ouyahia devait répondre aux questions du juge par visioconférence à partir de sa cellule à la prison d'Abadla à Béchar. Ali Haddad, quant à lui, devait assister à distance à partir du pénitencier de Tazoult dans la wilaya de Batna. Les autres ministres et autres anciens cadres de l'Etat incarcérés n'étaient pas présents à l'audience. Pourtant, la majorité d'entre eux est transférée à la prison de Koléa dans la wilaya de Tipasa. "Les ministres inculpés dans cette affaire sont actuellement à la prison de Koléa et les autres à celle d'El-Harrach. C'est pour cette raison qu'on ne comprend pas pourquoi ils ne les ont pas ramenés à l'audience", s'est interrogée une avocate. Pour rappel, le patron du groupe ETRHB avait été condamné en première instance à une peine de 18 ans de prison ferme. Ali Haddad est poursuivi pour plusieurs chefs d'accusation liés à la corruption dont l'obtention de privilèges et d'avantages en violation de la législation, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conflit d'intérêts et corruption dans la conclusion de marchés publics. Poursuivis dans la même affaire, les deux anciens Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, ont été condamnés à 12 ans de prison ferme. Les deux anciens ministres, Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi, ont écopé de 2 ans de prison ferme, tandis que l'ancien ministre Abdelghani Zaâlane a été condamné à 3 ans de prison ferme. Le tribunal a également condamné par contumace à 20 ans de prison ferme l'ancien ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslem Bouchouareb contre lequel un mandat d'arrêt international a été émis. Il a prononcé, en outre, des peines de 10 ans de prison ferme à l'encontre de l'ancien ministre Amar Ghoul, une peine de 2 ans de prison ferme à l'encontre des anciens walis d'El-Bayadh, Abdellah Benmansour, et d'Annaba, Mohammed Selmani, 5 ans de prison ferme à l'encontre de l'ancien ministre Abdelkader Kadi et 3 ans de prison ferme à l'encontre d'Amara Benyounès et de Boudjemâa Talaïe. Les cinq frères d'Ali Haddad, à savoir Rebouh (en détention), Mohamed, Omar, Soufiane et Meziane, ont été condamnés à 4 ans de prison ferme chacun.