Les habitants du chef-lieu de la daïra de Bouandès et plusieurs autres localités et villages pour ne citer que Talaoulili, Aït El-Bahri, Tizi n'Sebt, Isourar, Ighladene et Iharkane souffrent du manque d'eau. Selon des habitants qui ont pris attache avec nous, le liquide précieux ne coule qu'un jour sur huit dans leurs robinets. Pis encore, si panne il y a, l'eau peut couler une seule fois tous les vingt jours à un mois. L'eau de la source de Drawat qui approvisionne lesdites localités ainsi que d'autres villages des communes de Tala Ifacène et Maoklane semble insuffisante à cause de la démographie qu'a connue cette région du nord de la wilaya de Sétif et dont les projets de réalisation de forages n'ont pas suivi le développement dans la région. Selon le président de l'APC de Bouandès, il est nécessaire que les autorités inscrivent des projets de réalisation de forages dans la région. "Nous avons toujours demandé l'inscription de programme dans ce secteur. Nous attendons que nos doléances qui sont renforcées par des études voient le jour. C'est le vœu, voire le rêve de toute la population de la région", nous dira le président de l'APC de Bouandès, Issadi Mounir. De leur côté, les responsables de l'unité ADE (Algérienne des eaux) de Sétif qui gère la distribution du liquide précieux de la station Drawat ont indiqué que la direction de l'hydraulique a procédé dernièrement au renouvellement des pompes pour assurer un pompage continu et éviter toute perturbation. "L'eau est rationnée en fonction du débit qui est, il faut le noter, faible et du nombre de localités approvisionnées. Nous avons aussi des pompes de secours pour prévenir d'éventuelles pannes des pompes installées. Nous faisons de notre mieux pour que l'eau coule régulièrement, et ce, en dépit de son insuffisance (un débit de 40 litres par seconde). Par ailleurs, nous avons mis à la disposition des habitants 5 camions-citernes qui sillonnent en cas de manque d'eau les quatre coins de la région", nous dira M. Kerbab. Il est à noter que les habitants de la région s'interrogent sur le retard dans la réalisation des trois forages. "Nous ne comprenons pas pourquoi le retard dans la réalisation des forages dans notre région qui n'a pas bénéficié de projets dans le cadre des grands transferts d'eau dont a bénéficié la wilaya ni des eaux du barrage de Tichy-Haf dans la wilaya de Béjaïa à l'instar d'autres communes", nous dira Mohamed, un habitant de Bouandès. Il est à noter que même les communes qui devraient bénéficier des eaux du barrage de Tichy-Haf attendent avec impatience le lancement des travaux, qui, semble-t-il, sont en stand-by. Selon des sources bien informées, le retard dans la réalisation est conjugué à des oppositions des citoyens.