Le championnat de Ligue 1 professionnel reprendra ses droits le 20 novembre prochain, après une interruption de huit mois en raison de la crise sanitaire. Les rencontres reprendront à huis clos avec un protocole sanitaire rigoureux que la FAF compte rendre public dans les prochains jours. En attendant, la fédération a dévoilé les dispositions réglementaires du championnat de la Ligue 1 pour la saison 2020-2021. Un document qui ne diffère pas beaucoup de celui de la saison 2019-2020, mais qui mérite qu'on s'y attarde pour relever certains points importants. À commencer par les dossiers d'engagement des clubs de Ligue 1 qui doivent "être déposés contre accusé de réception auprès de la Ligue de football professionnel, au plus tard le 8 octobre 2020", selon les termes du document portant dispositions réglementaires. Entre autres pièces obligatoires dans ce dossier d'engagement, la copie de la convention liant le club amateur (CSA) à la société sportive par actions (SSPA). En fait, il s'agit d'un accord pour l'utilisation du logo et des couleurs du club par la SSPA, sachant qu'à l'origine, c'est le club sportif amateur qui a créé sous le même nom le SSPA dont certaines ont été rachetées par des sociétés nationales, à l'instar de l'USMA, du MCA, du CRB, du CSC et de la JSS. Les deux parties doivent donc signer une convention pour clarifier la nature de la relation et éventuellement le coût de l'utilisation des couleurs. Il faut noter que beaucoup de clubs de Ligue 1 se sont engagés la saison dernière sans présenter cette convention. Reste à savoir si cette fois-ci la LFP et la FAF seront intransigeantes. En outre, dans le même dossier d'engagement, il est noté que le club doit produire une "attestation de domiciliation délivrée par le gestionnaire de l'infrastructure sportive concernée. Une fois que les clubs auront choisi le stade où ils accueilleront leurs adversaires avant le coup d'envoi du championnat, ils n'auront plus latitude de changer de domiciliation, sauf pour une meilleure infrastructure dans la même wilaya". Très bien, mais la saison précédente nous avons assisté à exactement le contraire. Il y a par exemple le Paradou AC, le club du président de la FAF, Kheireddine Zetchi, lors des quarts de finale de la coupe et suite au refus de l'USMA de permettre au PAC de recevoir l'ASMO au match aller au stade de Bolghine, la direction du club s'est rabattue sur un autre stade, à savoir celui de Dar El-Beïda qui est loin d'être une meilleure infrastructure que celle de Omar-Hamadi. Pis, la direction du PAC, avec la connivence de la commission de la coupe d'Algérie, inféodée à la FAF, avait piétiné le règlement de la coupe d'Algérie. En effet, le match Paradou AC-ASM Oran, comptant pour les quarts de finale (aller) de la Coupe d'Algérie de football, prévu initialement au stade Omar-Hamadi, a été délocalisé au stade Omar-Ben Rabah de Dar El-Beïda. La FAF n'avait pas expliqué du reste les raisons de ce changement. Cependant, il y a lieu de relever que ce changement de domiciliation enfreint l'article 15 du règlement de la Coupe d'Algérie qui stipule que "les rencontres de la phase nationale (seniors, U23, U19) sont programmées sur le stade où le premier club tiré au sort est domicilié en championnat ; celui-ci doit répondre aux normes de sécurité exigées et être doté obligatoirement d'un terrain de jeu en gazon naturel ou artificiel. Le club recevant peut demander à titre exceptionnel et au moins cinq jours avant le match à recevoir dans un stade relevant de la même wilaya ou d'une wilaya limitrophe ayant une capacité d'accueil supérieure à celui où il est domicilié en championnat, répondant aux normes sus-visées". Le MCA, qui a commencé le championnat au stade du 5-Juillet, a bel et bien changé de domiciliation en regagnant ensuite le stade de Bologhine. Pourra-t-il le faire cette saison encore ? Les dispositions réglementaires notent aussi que les clubs doivent présenter "le bilan financier de l'exercice 2019 et le rapport du commissaire aux comptes y afférent". Là aussi, il y aura des clubs récalcitrants, et la FAF devra faire preuve de rigueur. Pour ce qui est des licences des joueurs, les dispositions réglementaires portent leur nombre à "vingt-sept (27) joueurs pro au maximum, dont obligatoirement deux (2) gardiens de but au minimum et éventuellement deux (2) joueurs étrangers au maximum", soit une augmentation certaine en matière salariale en temps de crise. Pour le recrutement des joueurs étrangers, les dispositions réglementaires exigent : "Un joueur ayant évolué avec un statut de joueur international dans son pays dans les équipes U20, U23 et A pendant au moins deux années, âgé de moins de 27 ans à la date de son recrutement (date de signature du contrat faisant foi). Le club devant recruter des joueurs étrangers doit obligatoirement disposer de ressources financières suffisantes pour couvrir les engagements pris en matière de paiement des salaires à terme échu et en monnaie locale, DZA. Le club recruteur doit obligatoirement déposer auprès de l'administration concernée un dossier pour l'obtention d'un permis de travail. Le récépissé de dépôt de ce dossier est un préalable pour l'obtention de la licence du joueur. Les clubs ayant recruté des joueurs étrangers sont dans l'obligation d'assumer leur responsabilité au regard des textes et lois en vigueur relatifs aux : - Recrutement des joueurs étrangers. - Règlements généraux de la FIFA et de la FAF. - Transfert des joueurs." Or, avec la multitude des conflits avec les joueurs étrangers au niveau de la FIFA , il va sans dire que beaucoup de nos clubs n'ont pas les moyens de leur politique sans que la FAF prévoit encore une fois des garde-fous pour éviter les scandales à répétition. Enfin, les dispositions réglementaires prévoient "seulement 2 licences par saison aux entraîneurs (entraîneur principal, entraîneur adjoint, entraîneur des gardiens, préparateur physique et DTS). Pour le recrutement d'un deuxième entraîneur, la résiliation du contrat du premier entraîneur est obligatoire". Une disposition déjà existante la saison précédente mais qui n'a jamais été respectée.