Après Chorfa et Ath Lakseur, c'est au tour du chef-lieu communal de Bechloul, sis à 18 km à l'est de Bouira, d'être le théâtre d'une marche pacifique organisée, hier matin, par des dizaines de personnes. L'action s'inscrit dans le mouvement populaire entamé le 22 février 2019. La foule qui a sillonné les rues de la ville, a exigé la libération des détenus politiques incarcérés injustement. Les marcheurs ont tenu aussi à dénoncer les arrestations arbitraires qui ciblent les militants du Hirak. Plusieurs tentatives de reprendre les marches hebdomadaires ont eu lieu ces derniers mois à Bouira. Des militants de différentes communes ont voulu réoccuper la rue après des mois d'absence due au coronavirus. Ils ont déjà essayé à maintes reprises de marcher au chef-lieu de wilaya où ont eu lieu les marches hebdomadaires de la révolution du sourire. Cependant, le dispositif sécuritaire déployé chaque vendredi a fait qu'aucun mouvement de foule n'est toléré dans la ville de Bouira. Plusieurs militants ont déjà fait l'objet d'arrestation et de présentation devant le tribunal pour avoir tenté de marcher. C'est pourquoi les militants optent pour des manifestations dans les autres communes pour échapper à des arrestations et, surtout, pour remobiliser les citoyens.