Des centaines de personnes ont battu le pavé hier matin à Chorfa et à Ath Lakseur, deux communes situées respectivement à 50 km à l'est et à 25 km au sud-est de Bouira. Les marcheurs qui viennent de briser le calme qui s'est installé depuis l'arrêt des marches populaires hebdomadaires du Hirak à la suite de la propagation du coronavirus, ont réitéré les mêmes revendications de la révolution du sourire. Des slogans du Hirak ont été scandés par les manifestants des deux villes. Ainsi, les marcheurs ont exprimé leur refus catégorique de la révision de la Constitution qui vient d'être votée à la majorité par l'Assemblée populaire nationale (APN) et dont le référendum est prévu le 1er novembre prochain. Ils rejettent l'idée d'une loi fondamentale du pays d'abord qui ne traduit pas le changement promis par le chef de l'Etat et réclamé par le peuple et ensuite d'être votée par des députés en manque de légitimité populaire. La foule a également exigé la libération de Khaled Drareni, le journaliste condamné en première instance à 3 ans de prison ferme pour avoir exercé son métier de journaliste. L'indépendance de la justice et la garantie de la liberté de la presse et d'expression ont été réclamées par les marcheurs.