Berlin et Paris ont accru hier leur pression sur Moscou après la confirmation par des laboratoires français et suédois de l'empoisonnement de l'opposant Alexeï Navalny au Novitchok. Le gouvernement allemand a réitéré "l'appel adressé à la Russie à apporter des éclaircissements sur ce qu'il s'est passé", a prévenu le porte-parole du gouvernement d'Angela Merkel, Steffen Seibert. Emmanuel Macron s'est quant à lui entretenu hier en matinée avec Vladimir Poutine et lui a demandé que "toute la lumière soit faite, sans délai" sur la "tentative d'assassinat" de l'opposant. En retour, le président russe Vladimir Poutine, a dénoncé des accusations "non étayées" et ne reposant "sur rien". Un laboratoire militaire allemand avait déjà conclu le 3 septembre à l'empoisonnement d'Alexeï Navalny, âgé de 44 ans, par le Novitchok, ce que Moscou conteste. L'opposant russe, qui dénonce de longue date la corruption d'élites russes, a été sorti du coma artificiel le 7 septembre. Il est cependant encore trop tôt pour savoir s'il aura des séquelles, a prévenu l'hôpital berlinois de la Charité où il est soigné.