Mieux loti en matière d'infrastructures pédagogiques, le lycée Ali-Mellah fait face à un déficit en personnel. Une situation qui engendre pas mal de désagréments et de lacunes. En matière d'infrastructures scolaires, on peut dire que la région de Draâ El Mizan en est suffisamment dotée. Si les deux collèges inscrits pour Frikat et Aït Yahia Moussa avaient été lancés dans les délais, le nombre de collèges s'élèverait à 13. Quant à l'enseignement secondaire, il sera renforcé dès la réalisation du lycée de Oued Ksari, dont les travaux sont en cours. Certes, les établissements ne manquent pas pour autant, mais ce qu'il est important de signaler, c'est cette valse de proviseurs. À titre d'exemple, depuis l'année scolaire 2000, cinq directeurs se sont succédé à ce poste au lycée Ali-Mellah. Cette situation perturbe le début des cours si bien que les élèves se trouvent pénalisés. Une semaine après la rentrée scolaire, les lycéens inscrits dans ces temples du savoir ne bénéficient ni de cantines scolaires et encore moins d'internats. Au Technicum tout comme au lycée Ali-Mellah, nous avons appris que le manque de personnel est criant. “On ne peut pas lancer l'internat ni, encore moins, la demi-pension. Au total, 400 élèves vont bénéficier de la demi-pension pour trois agents d'entretien. Ils ne peuvent pas être au four et au moulin, car ils doivent travailler au réfectoire ainsi que dans les salles de cours. Ces dernières années, les personnes parties en retraite ne sont jamais remplacées”, nous a confié une source proche de l'administration. Au Technicum, la situation est beaucoup plus complexe. l'internat y a été ouvert sous la pression des parents d'élèves. Malheureusement, cette opportunité n'a pas été accompagnée d'autres mesures. Ces infrastructures flambant neuves ne sont pas exploitées comme il se doit. “Notre établissement dispose de tout. Mais, depuis la mise en service de l'internat, aucun agent n'a été affecté. Actuellement, au moins dix postes, existant sur la carte scolaire, sont vacants. Il n'y a ni cuisinier professionnel, ni sous-intendant, ni magasinier. On peut dire que ce lycée fonctionne sans personnel. À chaque fois, il faut attendre l'affectation de jeunes dans le cadre de l'ESIL ou de l'IAIG. Ce manque perturbe énormément le fonctionnement du lycée”, tels sont les propos recueillis chez un fonctionnaire de l'établissement. Ainsi se présente la situation dans ces établissements du secondaire. La réforme initiée par la tutelle ne peut donc donner ses fruits que si, et seulement si, les élèves étaient effectivement pris en charge. Cela doit impérativement passer par le renforcement de l'encadrement, car personne n'a le droit de badiner avec l'avenir de cette frange de la société. Sinon, comment confier à un jeune adolescent l'éducation d'un autre adolescent dont la différence d'âge est insignifiante ? À ce sujet, un syndicaliste nous déclare : “Il n'y a pas une répartition équitable dans les postes au niveau des localités. Certains établissements sont mieux servis que d'autres.” Combler ce manque est l'appel lancé aussi bien par les directeurs que par les parents. O. Ghilès