En dépit des promesses démesurées tant des responsables locaux que des membres du gouvernement, Tizi Ouzou reste toujours une wilaya mal lotie en matière d'infrastructures éducatives. Il suffit de se référer aux deux décrets exécutifs que le chef du gouvernement a signés, le 5 août dernier, et portant les listes nominatives des écoles fondamentales et des lycées créés ou supprimés l'année dernière pour confirmer ce constat. Le premier décret, paru dans la dernière édition du Journal officiel fait état de 169 nouvelles écoles fondamentales qui ont été créées à l'échelle nationale, contre 11 ayant été supprimées. Dans le lot, la wilaya de Tizi Ouzou, dans son ensemble, n'a bénéficié que de deux CEM, respectivement à Draâ El Mizan et Azeffoun. Un état des lieux identique est également relevé pour ce qui est des établissements d'enseignement secondaire. En effet, le second décret signé par Abdelaziz Belkhadem mentionne le chiffre de 76 lycées mis en service durant l'année scolaire précédente dans différentes wilayas du pays alors que six ont été supprimés. La wilaya de Tizi Ouzou, à la faveur de ce quota, n'a eu droit qu'à deux lycées. Le premier à Beni Zmenzer et le second à Yakourène. Mais réellement, un seul nouveau lycée a ouvert à Tizi Ouzou, puisque la réalisation de l'établissement de Yakourène est intervenue dans le but de remplacer l'ancien lycée qui figure, d'ailleurs, sur la liste des établissements supprimés. C'est dans ce climat qu'évolue le secteur de l'éducation dans cette région du pays où à chaque rentrée des classes les parents d'élèves et le personnel éducatif font face à des difficultés criardes induites par la surcharge des salles de cours ou par l'épineux problème du transport scolaire dont le manque contraint souvent les lycéens et les collégiens dans plusieurs localités rurales à emprunter des transports publics avec leurs propres moyens. Par contre, en matière d'infrastructures, Tizi Ouzou est en passe de s'illustrer avec ses chantiers à la traîne, à l'instar du lycée en phase de réalisation dans la localité d'Aït Yahia Moussa depuis 2005, sans que les travaux n'atteignent un taux d'avancement satisfaisant. Pourtant, au préalable, la date de sa livraison avait été prévue, en présence du ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, pour la rentrée scolaire … 2006-2007.