Deux des trois enfants qui n'avaient plus donné signe de vie à Tlemcen ont été retrouvés ces dernières vingt-quatre heures, a-t-on appris de Hamoudi Faleh, le président du bureau de Tlemcen de la Ligue de la défense des droits de l'Homme (Laddh). Hier, Khaoula Djelti, 14 ans, qui avait disparu, lundi, dans la localité de Remchi à Tlemcen, a été retrouvée à Oran, nous apprend notre interlocuteur sans donner d'autres précisions. Quant à Anès, âgé de 14 ans, qui, lui aussi, avait disparu cette semaine dans la localité d'Ouled Mimoune, il a été retrouvé mardi à 1h du matin. Mais le cas le plus problématique reste celui de Safi Benslimane Malak, 11 ans, sortie du domicile familial, sis à haï Feddane-Sbâa, à Tlemcen, vendredi dernier vers 18h30 et qui, depuis, n'a plus donné signe de vie. La Sûreté nationale de la wilaya de Tlemcen avait lancé, dimanche dernier, un avis de recherche après sa disparition. La police précise que Malak portait avant sa disparition une tenue de couleur rose, une ceinture noire et des chaussures assorties à la ceinture. "La petite fille ne souffre d'aucune maladie", indique également l'avis de recherche. Les services de police de Tlemcen, qui affirment qu'une enquête a été ouverte après le signalement de cette disparition par le père de l'enfant, "travaillent à la collecte de toutes les informations relatives à cette disparition, appelant toutes les personnes disposant d'informations à prendre contact avec la police", ajoute le communiqué de ce corps de sécurité. Un communiqué en date du 15 septembre, émanant de la Laddh de Tlemcen et publié sur sa page Facebook, s'interroge sur ce qu'il se passe dans la wilaya et sur les tenants de ces kidnappings. À propos de la disparition de Malak, la même source indique qu'elle "suit avec inquiétude toutes ces disparitions" et exprime "son soutien aux familles des victimes". Plus loin, le communiqué précise que "nous attendons une explication logique des autorités judiciaires" sur ces événements, précisant "que pour le moment, aucune déclaration n'a été faite par le procureur de la République à ce sujet". Hamoudi Faleh, qui a tenu à démentir les rumeurs qui ont circulé, hier, sur le retour de Malak, affirme qu'elle n'a pas encore été retrouvée. Commentant ces disparitions, il s'interroge sur leur origine et leur cause, précisant que les familles de Malak et Khaoula sont issues de classes défavorisées, détruisant ainsi l'alibi de la rançon. Il a aussi tenu à souligner l'élan de solidarité citoyenne qui s'en est suivi. Des opérations de recherches ont été entreprises par les membres de la famille et des voisins aux alentours du quartier et de la forêt avoisinante. La nouvelle de ces disparitions a semé la panique à Tlemcen et "la plupart des familles ont pris des dispositions, ne laissant plus leurs enfants seuls dans la rue", affirme Madjid, un habitant de Tlemcen, expliquant que la propagation de ces informations sur les réseaux sociaux a contribué à instaurer ce climat de terreur. "Les gens craignent surtout la rentrée scolaire et il est plus que probable que les enfants seront accompagnés par un membre de leur famille", ajoute-t-il.