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Jusqu'où ira la Banque d'Algérie ?
Crise de liquidité et baisse du taux de réserves obligatoires
Publié dans Liberté le 21 - 09 - 2020

Le secteur bancaire peine à dégager de la ressource financière et à constituer des réserves obligatoires auprès de la Banque d'Algérie.
Tensions sur les liquidités bancaires obligent, la Banque d'Algérie (BA) vient à nouveau d'abaisser le taux de réserves obligatoires des banques pour la troisième fois consécutive en moins d'un an.
En l'absence d'une politique monétaire à long terme et surtout d'un gouverneur de la Banque centrale officiellement confirmé et seul, en pratique, à être habilité à décider d'un tel ajustement, la BA aura quand même pris ses responsabilités de seule autorité bancaire légitime pour libérer, dans l'urgence, de la ressource financière nécessaire au fonctionnement "normal" de l'économie.
Dans un contexte d'assèchement rapide de la liquidité, amorcé après la suspension du dispositif de "la planche à billets" et aggravé ces derniers mois par les incidences de la crise sanitaire, le taux de réserves obligatoires (TRO) auquel sont soumises les banques primaires est passé ainsi de 10 à 3% rien que durant la période allant de mars écoulé au mois de septembre courant.
Vers la fin de l'année dernière, le TRO était encore plafonné à 12%, alors que la liquidité générale des banques, bien qu'encore très confortable, commençait déjà à décliner pour la première fois depuis l'arrêt du financement non conventionnel en juin de la même année.
Instrument monétaire orthodoxe et conventionnel, tout comme le réescompte et les politiques d'open-market qui permettent de renflouer les banques en période de tensions financières, l'ajustement du taux de réserves obligatoires, dans le contexte national en présence, traduit, néanmoins, un constat d'érosion accélérée de la liquidité bancaire.
Selon des banquiers de la place locale, la baisse du TRO à 3%, décidée en fin de semaine dernière par la BA, découle d'ailleurs de l'urgence de desserrer la contrainte financière sur certaines banques qui ne parvenaient même plus à constituer ces réserves obligatoires au taux de 6%, comme exigé auparavant.
Dans cet ordre d'idées, les mêmes banquiers avancent que la BA peut encore être appelée à aller plus loin dans cette démarche jusqu'à suspendre même l'obligation faite aux banques primaires de détenir des réserves, en faisant baisser le TRO à 0% ou presque.
Desserrer la contrainte financière
Un scénario que corrobore l'expert international en stratégies et finances, Lachemi Siagh, qui nous précise que "la Banque d'Algérie dispose encore d'une marge de manœuvre" lui permettant de libérer de la liquidité pour les banques, en ayant encore la possibilité "d'abaisser le taux de réserves obligatoires à 1%, à 0,5% ou même à zéro %".
De plus, relève-t-il, "la BA réactive également les opérations de refinancement à un mois", comme autre instrument pour desserrer les contraintes sur le secteur bancaire.
Or, si ces outils de politique monétaire que la Banque centrale actionne dans le cadre de ses fonctions conventionnelles peuvent effectivement être nécessaires et salutaires en ce contexte d'érosion de la liquidité, ils ne peuvent, néanmoins, suffire à contenir indéfiniment la crise financière globale qui secoue le pays.
Crise de laquelle découlent d'ailleurs, essentiellement, les pénuries de liquidités qui ne cessent de s'aggraver ces derniers mois.
Quant aux réserves obligatoires que les banques primaires sont tenues de détenir en compte auprès de la Banque centrale, force est de rappeler qu'elles tiennent aussi lieu de coussin de sécurité financière pour elles, "en cas de coup dur", et qu'à ce titre, elles participent de la nécessité de préserver la solvabilité et la crédibilité de la place bancaire nationale.
Reste à savoir, en définitive, jusqu'à quel niveau la Banque centrale serait disposée à abaisser le TRO pour faire face à la crise de liquidités et, surtout, comment continuer à contenir celle-ci, une fois épuisés les solutions et artifices conventionnels de politique monétaire... ?

AKLI REZOUALI


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