Placés sous le signe de "Notre culture est dans notre diversité et notre unité", plusieurs espaces abriteront jusqu'au 7 octobre différentes activités dédiées au livre, au théâtre ainsi qu'aux arts plastiques. Après sept mois d'inactivité pour les artistes et acteurs culturels à cause de la pandémie de coronavirus, la vie culturelle reprend enfin son cours. Dans une conférence de presse animée par Malika Bendouda, jeudi au palais Moufdi-Zakaria (Alger), la ministre de la Culture et des Arts est revenue sur les grandes lignes de la rentrée culturelle "édition Mohammed Dib" qui sera célébrée du 26 septembre au 7 octobre prochain. Inscrit sous le slogan "Notre culture est dans notre diversité et notre unité", selon l'APS, la première responsable du secteur a indiqué à ce propos que "cet évènement sera célébré annuellement, accompagné d'activités culturelles diverses comprenant des œuvres et innovations des jeunes pour leur permettre de se faire connaître auprès du public". Tout en soulignant sur la programmation qui se tiendra dans divers espaces (Palais de la culture, Bibliothèque nationale d'El-Hamma et Dar Abdeltif) : "Les contenus sont diversifiés entre arts plastiques, théâtre, poésie, littérature et musique, outre des activités intellectuelles dont des communications et des conférences sur des thèmes philosophiques." Et d'insister sur le fait que "tous les établissements du secteur veilleront à faire réussir cet évènement et à mettre un terme au gel et à la bureaucratie" et "la conjoncture sanitaire a été prise en compte dans l'élaboration des activités", a rapporté l'APS. Pour revenir au menu concocté par le ministère et ses partenaires, une grande partie sera réservée au livre, afin de compenser l'absence du Sila reporté pour des raisons sanitaires et dont la "décision définitive" sur sa tenue "sera prise en fonction des statistiques et avis du comité scientifique". À cet effet, les amoureux de la littérature auront l'opportunité d'assister à des rencontres, lectures poétiques ou encore à des ventes-dédicaces. Parmi les thématiques qui seront abordées : rencontre avec le réseau des conteurs et les jeunes auteurs autour de leur nouvelle production ; rencontre nationale avec les acteurs des clubs et cafés littéraires ainsi qu'une conférence avec les nouvelles voix de la littérature arabophone et francophone. Cette manifestation qui donne la parole aux jeunes créateurs sera également ponctuée d'une conférence sur la nouvelle vague d'auteurs algériens, "Le roman entre thème et esthétique". Par ailleurs, dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance de Mohammed Dib, il lui sera consacré une conférence animée par l'auteur Mohamed Sari ainsi qu'une lecture de textes par le metteur en scène Abdelkader Djeriou. Toujours dans le volet littéraire, il sera proposé des rencontres autour des écrits après Octobre 88 et les réalisations littéraires après 58 ans, dans le roman, la nouvelle et la poésie. En outre, deux rencontres seront consacrées à la philosophie à travers "Pour la philosophie de la culture" et "Le discours philosophique en Algérie". Un autre volet sera dédié au théâtre, les amateurs de 4e art auront l'opportunité de découvrir diverses activités, notamment un symposium sur les "Réalisations dans le théâtre algérien" ; une exposition de scénographies en collaboration avec les théâtres régionaux ; un hommage à Merzak Bagtache et une série de conférences. Il sera également question de diverses expositions d'arts plastiques et de photographies, de musique et de théâtre de rue. À noter que le lancement de cette rentrée littéraire ne concerne pas seulement la capitale, mais le programme "s'étale à toutes les wilayas avec la contribution des directions et des maisons de la culture qui organiseront une rentrée culturelle locale dans leurs wilayas". Seul bémol dans cette programmation qui sort les artistes et les acteurs culturels d'une "agonie", nous constatons que le 7e art est le grand absent ; aucune conférence ou rencontre sur le cinéma n'est prévue, alors que les institutions existent... Et les cinéphiles ont hâte de retrouver les salles obscures.