Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en avant, mercredi dernier, l'impératif de "faire avancer" le dossier de la réforme globale de l'Organisation des Nations unies (ONU), afin d'en améliorer les performances et d'en renforcer la compétence, appelant la communauté internationale à l'unité et à la solidarité pour transcender les différends et faire face à la conjoncture difficile que traverse le monde. Dans une allocution prononcée par visioconférence à l'occasion de la tenue de la 75e session ordinaire de l'Assemblée générale (AG) de l'ONU, le président Tebboune a précisé que "le rôle et les performances de notre organisation créée au lendemain d'une terrible tragédie humaine continuent d'osciller entre réussite et échec, à la lumière de défis internationaux multiples et croissants, qui ont mis à nu de nombreux dysfonctionnements dans l'ordre mondial, notamment dans la conjoncture sanitaire actuelle", soulignant que "notre foi en la nécessité d'une organisation onusienne forte nous incite à réaffirmer l'impératif de faire avancer le dossier de réforme globale de notre organisation, afin d'en améliorer les performances et d'en renforcer la compétence". Le président de la République a, à ce propos, réitéré "l'attachement de l'Algérie à la position de l'Union africaine (UA), conformément au consensus d'Ezulwini et à la déclaration de Syrte, appelant à la nécessité de parvenir rapidement à des solutions à travers les négociations gouvernementales sur la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité, l'augmentation du nombre de ses membres et d'autres questions y afférentes". Le président Tebboune a, par ailleurs, affirmé que l'Algérie "suit de près la situation délicate au Mali et aspire à un retour rapide à l'ordre constitutionnel à travers une période de transition consensuelle consacrant la volonté et les aspirations du peuple malien à la sécurité, à la stabilité et au développement". Concernant la question palestinienne, le président de la République a rappelé qu'elle "reste pour l'Algérie et son peuple une cause sacrée, voire centrale", réaffirmant le "soutien indéfectible" de l'Algérie "au peuple palestinien, à sa juste cause et à son droit inaliénable à l'établissement de son Etat indépendant et souverain avec El-Qods pour capitale" et se disant convaincu que "son règlement constitue la clé de la stabilité au Moyen-Orient". S'agissant de la question du Sahara occidental, le président Tebboune a déploré "les obstacles qui entravent son règlement, notamment l'arrêt des négociations entre les deux parties au conflit et les atermoiements dans la désignation d'un nouvel envoyé onusien pour le Sahara occidental", appelant, à cet égard, à "l'application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, notamment l'organisation du référendum d'autodétermination au Sahara occidental, reporté depuis plus de 29 ans, la désignation dans les meilleurs délais d'un envoyé du Secrétaire général de l'ONU, la relance du processus de négociations entre les deux parties au conflit et la concrétisation des aspirations des peuples du Maghreb arabe et de l'Afrique au développement et à l'intégration". Evoquant l'actualité nationale, le président Tebboune a souligné que "la conjoncture difficile imposée par la pandémie de Covid-19 n'a pas empêché l'Algérie de poursuivre ses efforts pour la concrétisation des objectifs de développement durable", indiquant que l'Algérie "est en passe de parachever la mise en place d'un cadre national relatif aux indicateurs de mesure du taux d'avancement de la réalisation des objectifs de développement durable. L'agenda 2030 de développement durable sera prochainement introduit dans les lois de finances annuelles et un cadre juridique sera élaboré pour dynamiser et faciliter le travail de tous les acteurs dans ce domaine".