Résumé : En se rendant chez son fils, elle s'attend à être bien reçue. Il est si surpris qu'il reste figé pendant un moment. Nedjma est bien déçue. Il ne vit plus avec Bryan. L'appartement qu'il partage avec un ami est un dépotoir. Le colocataire ne tarde pas à sortir pour les mettre à l'aise. Fadhéla s'inquiète. Elle voit bien que Rédha est fâché. Elles auraient dû le prévenir. Nedjma se sent mal... -Vite, un verre d'eau pour ta mère, le prie Fadhéla. Yemma, qu'est-ce qui t'arrive ? Nedjma se sent étouffée. Elle retire son foulard et demande qu'on ouvre les fenêtres. Rédha ouvre et file lui chercher une bouteille d'eau minérale. Après quelques gorgées, elle respire un peu mieux. -Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Tu n'es pas diabétique et hypertendue ? Qu'est-ce qui te met dans cet état ? -Wlidi, c'est la déception. Je vois bien qu'on n'est pas les bienvenues, répond-elle. Le garçon, il va revenir ? -Je ne sais pas. Il est libre de ses mouvements. Il sort et rentre quand il veut. Pourquoi ? Il te gêne ? Tu ne l'as vu qu'une minute. Nedjma jette un coup d'œil à Fadhéla. -J'ai essayé de te joindre plusieurs fois pour te prévenir qu'on venait. Pourquoi tu ne répondais pas ? Pourquoi tu ne te connectes plus à MSN ? Tu nous manquais, ta sœur s'est aussi plainte de ton silence. On s'inquiétait pour toi. Tu as négligé ta femme. D'ailleurs, où en es-tu avec la procédure pour le regroupement familial ? -Hé doucement ! Cela fait quelques semaines que je suis rentré du pays, se défend-il. J'ai eu des contretemps. -Comment ? Mais cela fait des mois que tu es ici. Qu'est-ce que tu vas inventer encore ?, réplique Nedjma qui ressent de la colère après la déception. Quel que soit le contretemps, tu pouvais appeler. C'est ta femme, lui rappelle-t-elle. Tu voulais te marier avec elle sur-le-champ. Tu étais pressé d'officialiser et que tout se passe rapidement. J'ai fait tout ce que tu voulais. Fadhéla est restée avec moi. Je peux te dire qu'elle est la belle-fille et l'épouse idéale. Je n'aurais pu te trouver mieux. Aujourd'hui, je te l'ai ramenée et elle restera ici. Que tu aies des soucis ou pas. Chaque problème a sa solution. Tu es un homme. Tu sauras régler tes problèmes. -Mais je ne travaille plus au bureau d'études. Je n'ai pas trouvé de poste intéressant. -Vous pourrez vivre de tes indemnités, dit-elle. Si tu as de l'argent pour ces boissons et ces pizzas, tu en auras aussi pour vivre avec ta femme. Elle te cuisinera de bons petits plats et tu devrais te mettre à l'eau, ça te reviendra moins cher. Elle te ramènera sur le droit chemin. Rédha rougit puis détourne le regard. -Elle sera en situation irrégulière. -Elle ne sera ni la première ni la dernière, dit Nedjma. Si la situation se complique, tu chargeras un avocat de son cas. Moi, je vais rentrer au pays. Je ne peux pas rester ici. -Yemma, on vient d'arriver, s'écrie Fadhéla. Tu ne peux pas m'abandonner. -Ta place est auprès de ton mari. Je vais rentrer au cottage, décide-t-elle en se levant, mais Rédha refuse et la force à se rasseoir. En fait, il a des regrets. -On va dîner ensemble et tu passeras la nuit ici. Et tu ne repartiras pas de sitôt au pays. -Il faut me prouver qu'on est les bienvenues. Sinon je pars demain. Tu ne me verras plus. -Yemma, pardonne-moi. Je ne voulais pas te donner cette impression. Rédha lui baise les mains, le front et n'arrête qu'une fois qu'elle a retrouvé son sourire et accepté de rester. -C'est bon. Tu vas m'avoir derrière le dos durant tout mon séjour. En fait, je ne demande rien d'autre que de vous voir heureux. Mais tu ne lui as même pas parlé. Pas même un sourire. -Qu'est-ce que tu ne vas pas imaginer, lui reproche-t-il. Si je ne tenais pas à elle, je ne me serais pas marié. Alors on va au restaurant ou je commande à dîner ? Nedjma prétend être épuisée. Elle ne veut pas sortir. Elle restera pour dîner mais partira après. Elle a décidé de les laisser tranquilles. Elle a encore en tête le fait qu'il n'y ait pas eu de rapprochement entre eux, lors de leur lune de miel. -Profite de ton mari, conseille-t-elle à Fadhéla. Vous ne vous êtes pas vus depuis des mois...
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