L'Assemblée populaire communale de Sétif vient de recenser 2 760 nécessiteux devant bénéficier d'une aide de 2 000 DA pour le mois de Ramadhan. Au lieu de faire des dons en nature, comme d'habitude, les élus chargés du social ont jugé utile de changer de méthode, l'ancienne méthode n'était pas efficace au point où les couffins distribués l'année passée ont pris d'autres destinations. “Nous avons décidé de changer de méthode de travail pour que l'aide arrive aux nécessiteux, aux vrais. L'ancienne méthode a fait couler beaucoup d'encre, surtout l'année passée. Nous voulons éviter les spéculations”, nous a affirmé le vice-président chargé du social au sein de l'APC. Mais cette méthode a déplu à certains citoyens, élus et cadres de l'APC qui l'ont critiquée d'une manière acerbe. Ils estiment que cette aide doit être en nature et non en espèces. Cette différence dans la conception a créé la discorde entre certains membres de ladite assemblée. Il est à noter aussi que certains citoyens nécessiteux voient que le dossier à fournir pour bénéficier de ce don est trop lourd. “ Il faut une semaine pour se faire délivrer toutes ces pièces (non affiliation à la CNAS et à la CASNOS, non activité, résidence, photos…)”, nous a affirmé Amar, un citoyen que nous avons rencontré à la mairie. Le chargé du social nous a fait savoir que si le dossier comporte toutes ces pièces, c'est dans un souci de faire parvenir l'aide aux vrais nécessiteux et non pas aux opportunistes. Notons aussi que l'APC de Sétif compte établir un fichier pour recenser les indigents, ce qui facilitera le travail des services de la mairie ; l'opération a déjà commencé. Soulignons enfin que l'année écoulée, l'APC a distribué 8 000 couffins dont le montant en denrées alimentaires a été estimé à 1 800 DA l'un. Cette année, le nombre de pauvres qui ont déposé leurs dossiers au moment où nous mettons sous presse, est de 1 765 démunis dont le revenu varie entre 1 000 et 3 000 DA, et 442 autres cas sociaux dont le salaire mensuel ne dépasse pas les 6 000 DA.Cette liste reste ouverte et les “pauvres” sont invités à formuler leurs dossiers. Faouzi Senoussaoui